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Moyen Orient et Monde - Conflit

La coalition menée par les USA contre l’EI commence à prendre forme

Le « plan d'action » d'Obama attendu ce soir ; Hollande vendredi en Irak ; Paris accueillera le 15 septembre une conférence internationale sur « la paix et la sécurité ».

Forts des frappes américaines, les peshmergas arrivent à tenir tête à l’État islamique sur le terrain. JM Lopez/AFP

Le secrétaire d'État américain John Kerry était en route hier pour le Moyen-Orient où il va mener une offensive diplomatique destinée à former une large coalition contre l'État islamique (EI, ex-Daech) présent en Irak et en Syrie.
Le chef de la diplomatie a quitté Washington hier matin pour rejoindre aujourd'hui Amman en Jordanie. Puis il se rendra pour deux jours à Djeddah en Arabie saoudite où il rencontrera ses homologues d'Irak, de Jordanie, d'Égypte, de Turquie et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) (Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Émirats arabes unis, Bahreïn et Oman). Cette réunion sera consacrée à « la question du terrorisme dans la région, aux organisations extrémistes et aux moyens de les combattre », selon l'agence officielle saoudienne Spa. Elle se tiendra au lendemain de la présentation, ce soir depuis la Maison-Blanche, du « plan d'action » du président américain Barack Obama contre l'organisation jihadiste, dont les exactions, notamment les décapitations des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, ont révulsé la communauté internationale. Selon un sondage Washington Post/ABC News, une écrasante majorité de 91 % des Américains a d'ailleurs considéré que l'EI représente une menace grave contre les intérêts vitaux des États-Unis, 71 % des personnes interrogées sont favorables aux frappes aériennes menées par l'armée américaine depuis un mois en Irak, et 65 % soutiennent même une extension de ces frappes en Syrie.

« Sous mandat de l'Onu »
Les pays de la Ligue arabe ont déjà affirmé dimanche leur détermination commune à « affronter les groupes terroristes », dont l'EI. L'Égypte, pays-clé dans la région, a précisé hier soutenir « politiquement » les États-Unis dans la lutte contre le « terrorisme » de l'EI, tout en avertissant qu'une participation à des mesures sécuritaires devait « se faire sous mandat de l'Onu et dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité ».
Plusieurs pays européens appuient aussi l'initiative américaine, dont la France. Dans ce contexte, Paris accueillera lundi 15 septembre une conférence internationale sur « la paix et la sécurité » en Irak, a annoncé le président François Hollande. Cette conférence « rassemblera les partenaires internationaux et régionaux qui adhèrent à cet objectif et contribuent à sa réalisation. Elle sera inaugurée conjointement par le président François Hollande et le président (irakien) Fouad Maassoum », a indiqué la présidence française dans un communiqué. C'est dans la perspective de cette conférence que le président français est attendu en Irak le 12 septembre. « Il apportera aux autorités irakiennes le soutien de la France pour lutter efficacement contre les terroristes de Daech (l'État islamique), protéger les populations civiles et rétablir l'État de droit sur l'ensemble du territoire national », a précisé la présidence. Interrogé par l'AFP, l'Élysée n'a pas précisé la destination du chef de l'État en Irak. Il pourrait toutefois se rendre à Bagdad ou à Erbil, dans les pas de son chef de la diplomatie Laurent Fabius, venu le 10 août sur place superviser la livraison d'aide humanitaire française aux civils, notamment chrétiens, fuyant l'avancée des jihadistes.

Faire ses preuves
M. Hollande avait fait de la formation d'un gouvernement irakien un préalable obligatoire à une conférence internationale sur l'Irak. Un nouveau cabinet dirigé par le Premier ministre Haïdar al-Abadi a été approuvé lundi, mais les postes-clés de l'Intérieur et de la Défense n'ont pas encore été pourvus. Le président iranien Hassan Rohani a tout de même félicité dans un message le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi pour la formation du nouveau gouvernement, a rapporté le site officiel du gouvernement, pendant que la Ligue arabe appelait la communauté internationale à soutenir le nouveau cabinet dans sa lutte contre l'EI.
Le nouveau gouvernement irakien est censé unir toutes les composantes du pays dans la lutte contre les jihadistes, mais la répartition confessionnelle des portefeuilles, qui ne change guère, augure mal de ses chances d'y parvenir, estiment des experts. En effet, la liste du nouveau cabinet de 26 membres comporte près d'un tiers de ministres sortants, et la répartition des postes entre chiites, sunnites et Kurdes est sensiblement la même qu'auparavant. Les défis que devra relever la nouvelle équipe sont surtout d'ordre sécuritaire, avec la nécessité de remobiliser des troupes irakiennes engagées aux côtés des milices chiites et des combattants kurdes contre l'EI au nord de Bagdad.
Pendant ce temps, des avions de chasse américains ont conduit hier de nouvelles frappes contre les jihadistes de l'EI dans l'ouest de l'Irak, près du barrage de Haditha, dans la province de Anbar.
(Source : AFP)

Le secrétaire d'État américain John Kerry était en route hier pour le Moyen-Orient où il va mener une offensive diplomatique destinée à former une large coalition contre l'État islamique (EI, ex-Daech) présent en Irak et en Syrie.Le chef de la diplomatie a quitté Washington hier matin pour rejoindre aujourd'hui Amman en Jordanie. Puis il se rendra pour deux jours à Djeddah en Arabie...

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