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Liban

L’avertissement des parents des militaires enlevés : 24 heures pour régler le dossier, sinon, gare à la discorde

Les parents des militaires enlevés ont organisé hier un sit-in devant le Sérail.

En marge de la réunion du Conseil des ministres, les parents des soldats et des agents des FSI kidnappés ont organisé un sit-in, place Riad el-Solh, face au Sérail, pour réclamer des mesures rapides devant déboucher sur la relaxe de leurs enfants.
Ils ont accordé un ultimatum de 24 heures au gouvernement en menaçant de recourir à l'escalade si le gouvernement n'assume pas ses responsabilités. « Toute goutte de sang versée provoquera une discorde que personne ne pourra contenir ou freiner », ont-ils averti. Passé ce délai, ils envisagent de bloquer « la plupart des routes dans le pays sans avoir à assumer la responsabilité de ce qui pourra en découler ».
Brandissant les portraits des soldats enlevés et des pancartes huant « un gouvernement et un État qui ont lâché leurs enfants », les parents ont assuré qu'ils n'auront de cesse que lorsque les soldats seront relâchés. Leur porte-parole, Ali Hajj Hassan, a donné lecture d'un communiqué dans lequel il a exposé les motivations de cette démarche. Il a ainsi rappelé que les militaires ont été enlevés depuis plus d'un mois et leurs parents ont « épuisé tous les moyens de pression pacifiques », mais ils « constatent des tergiversations et un manque de sérieux de la part du gouvernement » qu'il a accusé de mettre en danger la vie des militaires. Ali Hajj Hassan a déploré que le comportement « du gouvernement n'ait pas changé même lorsque Ali Sayyed a été tué et lorsque la vie de ses camarades a été menacée », avant d'annoncer que les familles concernées « en ont ras le bol et sont venues de la Békaa-Nord, de la Békaa centrale et de la Békaa-Ouest ainsi que du Liban-Nord pour informer les autorités libanaises de leur dernier avertissement ». « Nous sommes venus informer le gouvernement qui a lié les mains de l'armée à Ersal que nous lui faisons assumer la responsabilité de ce qui s'est passé et ce qui risque de se passer avec nos enfants. Toute goutte de sang qui sera versée sera le détonateur d'une discorde confessionnelle que personne ne pourra contenir ou freiner. Ses flammes détruiront la paix civile dont "ils" se vantent dans leurs discours politiques », a-t-il averti.

Les habitants de Ersal sont aussi responsables
Ali Hajj Hassan a en outre fait assumer à « tous les habitants de Ersal et particulièrement au président du conseil municipal, Ali Houjayri, ainsi qu'à Moustapha Houjayri (qui avait mené la médiation ayant abouti à la libération de cinq soldats et agents détenus par al-Nosra) la responsabilité de ce que les soldats et les agents enlevés endurent ». S'adressant aux habitants de ce village, il les a invités à être « à la hauteur des espoirs placés en eux et de la coexistence à Baalbeck-Hermel », avant de leur demander de les aider et d'intervenir pour que les soldats et les agents enlevés soient libérés.
Parmi les protestataires, cheikh Taleb Taleb a renchéri en mettant en garde contre « une discorde terrible dans la Békaa » si les militaires ne sont pas libérés. Il a demandé aux députés d'aider le gouvernement à régler ce dossier.
Un peu plus tard, l'État islamique (EI) a fait savoir qu'il a exécuté un habitant de Ersal, Kayed Ghadada, qu'il avait enlevé depuis une dizaine de jours et qu'il soupçonne d'être affilié au Hezbollah. L'information a été rapportée par plusieurs médias dans la journée et n'a pas pu être confirmée. Mais aussitôt la nouvelle répandue, des jeunes habitants de Qalamoun, près de Tripoli, ont investi les rues, munis de fusils mitrailleurs, croyant que le malheureux était un des soldats enlevés, a rapporté la Voix du Liban 93.3.
Peu de temps après, Moustapha Houjayri, que al-Nosra avait chargé des négociations avec les autorités libanaises, devait annoncer que les militaires détenus par ce groupe sont tous sains et saufs.

En marge de la réunion du Conseil des ministres, les parents des soldats et des agents des FSI kidnappés ont organisé un sit-in, place Riad el-Solh, face au Sérail, pour réclamer des mesures rapides devant déboucher sur la relaxe de leurs enfants.Ils ont accordé un ultimatum de 24 heures au gouvernement en menaçant de recourir à l'escalade si le gouvernement n'assume pas ses...

commentaires (2)

"SINON" RIEN DU TOUT ! PURE ESBROUFE.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 03, le 05 septembre 2014

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Commentaires (2)

  • "SINON" RIEN DU TOUT ! PURE ESBROUFE.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 03, le 05 septembre 2014

  • Mettre une telle pression au gouvernement en menaçant de guerre confessionnelle mérite d'etre prise au sérieux. Cela dit c'est une offense contre la paix civile et l’état se doit d’arrêter et juger toute personne qui pousse a la violence, incitation a la guerre et a la déstabilisation. Comme l’état a pu découvrir que le Hezbollah était derrière les dits "Sunnites de Baalbeck", il lui faut savoir qui pousse et paie ses gens la pour lâcher de tels menaces et propos. Nous savons maintenant qu'il est de l’intérêt du Hezbollah et de l'Iran de déstabiliser le pays. Plus la pression et les résultats des négociations Irano-Occidentales tendent vers la fin, plus l'Iran des Pasdarans va tenter de les faire capoter. C'est rate d'avance et ils feraient mieux de penser déjà au plan B, ce que nous appelons chez nous: "Khat el raj3a".

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 22, le 05 septembre 2014

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