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Liban - Trois questions à…

« D’énormes pressions sont exercées sur le cabinet Salam pour une coopération avec Damas »

Khodr Habib, député tripolitain, membre du courant du Futur.

Khodr Habib, député tripolitain, membre du courant du Futur. Photo tirée du site alkalimaonline

L'OLJ : Depuis quelque temps déjà, le ministre des Affaires étrangères, l'ambassadeur syrien et divers autres responsables appellent à la coopération avec le régime syrien pour lutter contre la menace terroriste. Qu'en pensez-vous ?
K.H. : Il n'y a aucun doute que la crise et les incidents de Ersal menacent l'entité libanaise et constituent une véritable menace et un vrai danger, mais cela ne veut pas dire qu'il nous faut coopérer avec un régime qui a été rejeté par le monde entier et qui a été désigné comme terroriste. Je ne vois pas l'intérêt d'une telle démarche qui pourrait être dangereuse. Et elle est d'autant plus dangereuse que d'énormes pressions sont exercées actuellement sur l'institution militaire et sur le cabinet Salam afin de les obliger à coopérer avec le régime syrien. Ce sont des pressions exercées par des parties à l'intérieur du gouvernement qui tentent de pousser le gouvernement, et avec lui l'armée, dans ce sens. La décision du commandement de l'armée est, en effet, une décision qui est aussi politique.

 

La lutte contre le terrorisme ne nécessite-t-elle pas une collaboration avec le régime de Damas ? Qu'envisagez-vous pour réussir ce combat sans le soutien syrien ?
Il est impensable de coopérer avec un régime criminel. Et si nous désirons vraiment aider le Liban à surmonter la crise des réfugiés syriens et pour empêcher que ne se répète la crise de Ersal, il n'y a qu'une chose à faire : fermer les passages frontaliers illégaux. Le cabinet précédent présidé par Nagib Mikati a subi de véritables pressions pour que les frontières restent ouvertes, le Hezbollah voulant permettre à ses combattants de se rendre en Syrie pour soutenir le régime. Des milliers de combattants libanais ont ainsi pu se joindre aux forces de Bachar el-Assad. Mais aujourd'hui, les choses ont changé avec le cabinet actuel qui n'est plus exclusivement représentatif du 8 Mars, et nous faisons notre possible pour que ce gouvernement prenne la décision de fermer les passages frontaliers et que l'armée, aidée par des forces onusiennes, se déploie aux frontières sur base de la résolution 1701. C'est ainsi que nous sauvegarderons notre pays face à la menace Daech, et non pas en coopérant avec le régime de Damas.

 

Vous qualifiez d'« énormes » les pressions exercées par le 8 Mars dans ce sens. Pourrez-vous vraiment empêcher que se concrétisent les appels à la collaboration avec le régime Assad et qui se font insistants ?
Nous ferons notre possible. Pour l'instant, le ministre de l'Intérieur est le premier concerné par ce dossier et il a été catégorique à ce sujet en répétant de nombreuses fois que ces appels à la collaboration libano-syrienne resteront sans réponse. Et allez savoir pourquoi l'ambassadeur Ali Abdel Karim Ali s'attache tellement à ce que les deux gouvernements coopèrent ensemble...

 

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L'OLJ : Depuis quelque temps déjà, le ministre des Affaires étrangères, l'ambassadeur syrien et divers autres responsables appellent à la coopération avec le régime syrien pour lutter contre la menace terroriste. Qu'en pensez-vous ?K.H. : Il n'y a aucun doute que la crise et les incidents de Ersal menacent l'entité libanaise et constituent une véritable menace et un vrai danger, mais...

commentaires (5)

Encore une autre de ces lapalissades !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 32, le 05 septembre 2014

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Commentaires (5)

  • Encore une autre de ces lapalissades !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 32, le 05 septembre 2014

  • Le Liban a beaucoup a gagner a collaborer avec Damas surtout en ce qui concerne la menace de Daech. Il faut a tout prix qu'il y ait des negociations entre la Syrie et le Liban concernant plusieurs autres sujets: les refugies, les frontieres, le terrorisme, etc....Mais le 14 mars ne voit en Bachar qu'un criminel et terroriste, tout comme les Etats-Unis et l'Europe.C'est aberrant comme attitude!!! Il y a de grands dangers imminents dans la region...

    Michele Aoun

    12 h 45, le 05 septembre 2014

  • FUIR LES NOUVEAUX ET TOMBER DANS LES BRAS DES PRÉCÉDENTS SERAIT TRÈS BÊTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 28, le 05 septembre 2014

  • Le Liban n'a rien à gagner dans une quelconque coopération avec la Syrie. Nous les avons occupant notre pays, nous les avons connu contre nous. Nous avons nos problèmes qui sont toujours initiés par le régime dictatorial de la Syrie. De plus nous avons déjà une coopération avec la Syrie, que dis-je, un engagement d'une milice illégale qui les aide et qui n'arrive pas à éradiquer les différentes organisation anti Assad le Chimiste, alias Le Petit Hitler

    FAKHOURI

    11 h 10, le 05 septembre 2014

  • Coopérer avec la dictature syrienne fasciste en vue de la lutte contre le terrorisme et la libération de nos militaires enlevés par Daech et al-Nosra ! Il faut être très lunatique pour avoir de telles idées.

    Halim Abou Chacra

    05 h 47, le 05 septembre 2014

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