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Moyen Orient et Monde - Ukraine

Moscou « va réagir aux menaces » de l’Alliance atlantique

Kiev a relancé son projet d'adhésion à l'Otan ; 15 morts en 24 heures du côté de l'armée.

Un tank de l’armée ukrainienne complètement détruit dans la ville d’Olenivka, près de Donetsk. Maxim Shemetov/Reuters

La Russie a prévenu hier qu'elle réagirait à la « menace » que constitue le renforcement annoncé de la présence de l'Otan près de ses frontières.


En effet, alors que se multiplient les mises en garde concernant l'éclatement d'un conflit à grande échelle en Europe, le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, Mikhaïl Popov, a annoncé un « ajustement » d'ici à la fin de l'année de la doctrine militaire russe pour prendre en compte l'apparition de nouvelles « menaces. Tous les faits témoignent de la volonté des autorités des États-Unis et de l'Otan de poursuivre leur politique de détérioration des relations avec la Russie », a-t-il dénoncé. Ces propos font écho aux projets de l'Alliance atlantique d'adopter lors de son sommet de jeudi et vendredi au Royaume-Uni un plan de réactivité (Readiness Action Plan, Rap), en réponse à l'attitude de la Russie dans la crise ukrainienne, perçue comme une menace directe par certains membres (États baltes, Pologne, Roumanie, Bulgarie). Dans ce contexte, le président américain Barack Obama se rend aujourd'hui en Estonie, ex-république soviétique balte, avec un objectif : mettre Vladimir Poutine en garde contre la tentation de s'en prendre à un pays de l'Alliance atlantique, aussi petit soit-il.


L'Ukraine, qui a relancé son projet d'adhésion à l'Otan, attend une « aide pratique » et des « décisions cruciales » de l'Alliance atlantique à l'issue du sommet. De son côté, l'Otan, qui estime que la Russie a déployé plus de 1 000 hommes en territoire ukrainien, compte pouvoir déployer « en quelques jours » des milliers de soldats des armées de l'air, de terre et de la marine, appuyées par des forces spéciales, selon son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen. De plus, selon le New York Times, l'Alliance atlantique veut mettre sur pied une force de 4 000 hommes capable de répondre en 48 heures, avec le soutien de certains anciens pays du bloc soviétique comme la Pologne, aux mouvements de troupes russes.
Sur le terrain, l'armée ukrainienne a déploré 15 morts en 24 heures dans les combats qui faisaient rage dans le sud-est de la région de Donetsk, près des localités de Komsomolské, Vassylivka et Rozdolné « où l'on observe des combattants rebelles et des troupes régulières de l'armée russe ». De plus, les volontaires du bataillon pro-ukrainien Azov ont indiqué hier avoir repoussé avec les gardes-frontières lundi une tentative de percée des prorusses vers Marioupol, port stratégique ukrainien sur la côte de la mer d'Azov qui relie la frontière russe à la Crimée. À Donetsk, chef-lieu des insurgés, les forces ukrainiennes occupaient toujours le terminal de l'aéroport hier.


Enfin, les États-Unis ont confirmé hier la tenue d'exercices militaires annuels du 16 au 26 septembre dans l'ouest de l'Ukraine sur fond de conflit, à plusieurs centaines de kilomètres plus à l'est, entre l'armée de Kiev et les rebelles prorusses.

La Russie a prévenu hier qu'elle réagirait à la « menace » que constitue le renforcement annoncé de la présence de l'Otan près de ses frontières.
En effet, alors que se multiplient les mises en garde concernant l'éclatement d'un conflit à grande échelle en Europe, le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, Mikhaïl Popov, a annoncé un « ajustement » d'ici à la fin...

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