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Armes : Qui envoie quoi aux peshmergas

Des peshmergas sur la ligne de front à Souleiman Beik, dans le nord de l'Irak, le 31 août 2014.REUTERS/ Stringer

Face à la menace jihadiste en Irak, plusieurs gouvernements ont décidé d'armer les peshmergas qui sont engagés depuis des semaines dans des combats contre l'Etat islamique. Ces derniers jours, les combattants kurdes, aidés de miliciens chiites et alliés aux troupes régulières irakiennes, ont obtenu de premiers succès avec le soutien aérien américain. Dimanche, ils sont notamment parvenus à briser le siège imposé par les jihadistes à la ville turcomane chiite d'Amerli, et ils ont repris lundi la petite cité de Souleimane Bek, à 175 km au nord de Bagdad, ainsi que le village proche de Yankaja.

 

 

"La République islamique d'Iran a été le premier Etat à nous aider (...) et à nous fournir des armes et du matériel", a affirmé, le 26 août, le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, qui effectuait une visite de deux jours en Irak. Pour l'Iran, aider les peshmergas est une démarche stratégique car ces derniers contrôlent une partie des régions irakiennes longeant la frontière iranienne.

 

Le 11 août, le département d'Etat a annoncé que les Etats-Unis livrent des armes aux peshmergas. "Nous collaborons avec le gouvernement irakien pour envoyer des armes aux Kurdes, dont ils ont très vite besoin. Les Irakiens procurent des armes de leurs stocks, et nous faisons la même chose, nous leur fournissons des armes de nos stocks", a déclaré Marie Harf, une porte-parole de la diplomatie américaine, sur CNN. Elle a précisé que ces livraisons avaient commencé la semaine dernière, sans toutefois détailler le type d'armes livrées.

 

Le 29 août, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a plaidé en faveur d'une large coalition mondiale pour lutter contre les jihadistes de l'EI.

 

Le Premier ministre australien a annoncé, le 31 août, que son pays aiderait les Etats-Unis à acheminer des armes aux forces kurdes. "Les Etats-Unis ont demandé à l'Australie de l'aider à transporter du matériel militaire, y compris des armes et des munitions" afin de contribuer à "un effort multinational", a déclaré Tony Abbott. Des avions de la Force aérienne royale australienne, de types C-130 Hercules et C-17 Globemaster, "se joindront aux autres nations" parmi lesquelles le Canada, l'Italie, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis "pour mener cette importante mission", a-t-il précisé.

 

Alors que Berlin refuse généralement d'aider militairement un camp dans un conflit, la chancelière allemande Angela Merkel a justifié, lundi, l'envoi d'armes aux Kurdes du Nord de l'Irak par les menaces que font peser les jihadistes "sur l'Europe et l'Allemagne". Selon la chancelière, le fait d'aider militairement un camp dans un conflit doit s'apprécier au cas par cas : "On a parfois besoin de moyens militaires pour pouvoir revenir à une solution politique", a-t-elle dit au cours d'une session extraordinaire du Bundestag, estimant que l'Irak se trouvait justement dans ce type de situation.

Selon le ministère allemand de la Défense, trois livraisons comprenant notamment 30 systèmes de missiles antichar, 16.000 fusils d'assaut et 8.000 pistolets, doivent être faites aux combattants kurdes. La décision d'envoyer des armes en Irak a été soutenue par une large majorité au Bundestag lors d'un vote à main levée sans valeur contraignante.

 

Le 13 août, l'Elysée avait annoncé que la France acheminerait "dans les heures qui viennent" des armes en Irak "pour soutenir la capacité opérationnelle des forces engagées contre l'Etat islamique". "Afin de répondre aux besoins urgents exprimés par les autorités régionales du Kurdistan, le chef de l'Etat (François Hollande) a décidé, en accord avec Bagdad, de faire acheminer des armes dans les heures qui viennent", a déclaré la présidence dans un communiqué.

 

L'Albanie a également commencé la livraison d'armes aux forces kurdes. Le premier chargement a été livré le 24 août, selon des sources du ministère albanais de la Défense qui ont requis l'anonymat. Tirana doit livrer aux forces kurdes d'ici la fin du mois 10.000 fusils automatiques Kalachnikov, 22 millions de cartouches de calibre 7,62 mm, 15.000 grenades et 32.000 pièces de munitions pour lance-roquettes de différents calibres, ont précisé les sources du ministère albanais de la Défense.

Outre les États-Unis, l'Albanie, la France et l'Allemagne, le Canada, la Croatie, le Danemark, l'Italie, la république tchèque et le Royaume-Uni, entre autres, se sont engagés à fournir des armes aux forces kurdes.

 

En plus des livraisons d'armes, les États-Unis soutiennent les forces kurdes en bombardant depuis le 8 août des positions de l'État islamique dans le nord de l'Irak. Les forces aériennes américaines ont ainsi mené une centaine de frappes contre les jihadistes ultra-radicaux qui se sont emparés de régions entières en Irak et en Syrie voisine.

 

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Face à la menace jihadiste en Irak, plusieurs gouvernements ont décidé d'armer les peshmergas qui sont engagés depuis des semaines dans des combats contre l'Etat islamique. Ces derniers jours, les combattants kurdes, aidés de miliciens chiites et alliés aux troupes régulières irakiennes, ont obtenu de premiers succès avec le soutien aérien américain. Dimanche, ils sont notamment...

commentaires (2)

Et le Nain poutinien, Rien ? !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 19, le 02 septembre 2014

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Commentaires (2)

  • Et le Nain poutinien, Rien ? !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 19, le 02 septembre 2014

  • ben voyons l'UE et l'Otan plus de place en Ukraine pour fourguer leurs vieux stocks...

    M.V.

    15 h 31, le 02 septembre 2014

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