Le secrétaire général de la Coalition nationale syrienne, Nasr Hariri, a appelé hier le gouvernement libanais à interagir avec la question des soldats de l'armée détenus par les groupes armés « d'une manière responsable et avec prudence ». « Gérer une telle question à l'ombre du conflit politique qui se déroule dans la région revient à tenter de déminer une bombe sur le point d'exploser dans un champ de mines politiques et sociales plantées par le comportement terroriste du Hezbollah et gauche du régime iranien dans l'Orient arabe », a indiqué M. Hariri dans le cadre d'un entretien télévisé.
Il a par ailleurs critiqué le fait que le Front al-Nosra ait relâché les otages sunnites et gardé les chiites. « De tels comportements sont inacceptables. Nous sommes d'abord contre le principe de l'enlèvement. Ensuite, nous sommes contre la ségrégation entre les personnes enlevées. De telles pratiques ne font qu'embraser encore plus le conflit confessionnel, ce sur quoi misent le régime syrien, le Hezbollah et la milice terroriste de l'Iran (...) », a-t-il indiqué.
M. Hariri a fait assumer « au Hezbollah, à ses crimes, ses violations du droit international et son ingérence dans les affaires syriennes la responsabilité de l'enlèvement des otages ».
Et d'ajouter : « Son retrait de Syrie n'en devient que plus nécessaire, non seulement pour préserver la sécurité de la Syrie, mais pour la sécurité politique et sociale dans la région. Le gouvernement libanais doit faire pression sur lui et être convaincu que le terrorisme du Hezbollah ne sera pas un moyen de combattre le terrorisme, dont il fait partie intégrante. Il ne peut donc être partie prenante à la solution. Les malheurs qui menacent la région sont la création du Hezbollah, d'Assad et de leurs maîtres iraniens », a-t-il indiqué.
Nasr Hariri a estimé que c'est le régime syrien, le Hezbollah et l'Iran qui tirent profit des atrocités commises par Daech et de « leur propagande hollywoodienne ». « Ces médias terroristes visent à confirmer les théories d'Assad selon lesquelles le conflit en Syrie est confessionnel, racial et terroriste par excellence, et selon lesquelles il n'y a pas de révolution syrienne comme celle dont parle le régime syrien », a ajouté M. Hariri.
Il a enfin estimé que le Hezbollah ne se soumettra pas aux conditions des groupes armés, notamment en ce qui concerne son retrait de Syrie. « La décision n'est pas entre ses mains. Il n'est que l'esclave de la wilayat el-faqih », a-t-il noté.
Liban
Pour la CNS, c’est le Hezbollah qui assume la responsabilité de l’enlèvement des soldats de l’armée
OLJ / le 02 septembre 2014 à 00h00
commentaires (5)
Si c'est le cns qui le dit! c'est quoi déjà le cns? ça se mange?
Ali Farhat
22 h 12, le 02 septembre 2014