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Liban

Des femmes qui travaillent pour la première fois

Amira et Zeina sont deux mères de famille syriennes. Elles travaillent à la coopérative agroalimentaire de Bint Jbeil. Elles s'appliquent entre autres à équeter des cornes grecques pour les faire sécher.
Amira et Zeina n'ont jamais travaillé avant de venir au Liban. Mais les choses ont changé quand elles ont quitté la Syrie.
Amira, chiite originaire de Sitt Zeinab, mère de trois enfants, souligne : « Je n'ai jamais pensé travailler... Puis les loyers impayés se sont accumulés. Les femmes de la coopérative m'ont proposé de les aider. C'est vrai que le travail est fatiguant, mais c'est grâce à moi désormais que l'on arrive à joindre les deux bouts, mon mari et moi ; nous n'avons plus de dettes. »
Zeina, qui avait reçu des Libanais proches de son mari chez elle à Edleb lors de la guerre de 2006, indique de son côté : « Pour moi, travailler c'était la fin du monde. Mais là, je suis obligée. Et puis avec mon salaire j'ai pu acheter de nouveaux vêtements à mes enfants pour la fête du Fitr. Mes filles m'ont dit qu'elles m'aiment désormais plus que leur père », dit-elle, dans un éclat de rire.
Que pensent leurs époux de tout cela ? « Il est conscient que c'est grâce à mon travail que nous réussissons à survivre, mais il ne dit rien », indique Amira, alors que Zeina acquiesce.
Travailleront-elles quand elles rentreront en Syrie ? « Non, c'est trop fatiguant de tenir une maison et de travailler. Nos habitudes sont différentes de celles des Libanais. Chez nous, les femmes restent à la maison et les hommes travaillent », répond Zeina. Amira est du même avis. Mais en travaillant ne peut-on pas s'offrir ce que l'on désire sans le consentement du conjoint ? « Mais nos maris sont obligés ne nous offrir ce que l'on veut », répond alors Amira, comme si c'était une évidence.

Amira et Zeina sont deux mères de famille syriennes. Elles travaillent à la coopérative agroalimentaire de Bint Jbeil. Elles s'appliquent entre autres à équeter des cornes grecques pour les faire sécher.Amira et Zeina n'ont jamais travaillé avant de venir au Liban. Mais les choses ont changé quand elles ont quitté la Syrie.Amira, chiite originaire de Sitt Zeinab, mère de trois enfants,...

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