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Nos Lecteurs ont la Parole - Joe ACOURY

Le prétexte démocratique

Quelle délectation que d'appartenir aujourd'hui à un régime dit démocratique selon lequel le citoyen perdrait insensiblement la résonance de sa voix ! Elle serait souvent étouffée par la puissance délibérée de ces « représentants » qui répondent aux influences de puissances extérieures. Ainsi, de la poursuite des minorités ethniques à revendiquer sans cesse l'autonomie, aux jeunes révolutions arabes en mouvement continu, jusqu'à la volonté de M. Poutine de s'approprier l'Ukraine, les besoins vitaux de liberté et d'égalité entre les hommes résonnent toujours plus fort. Cependant, presque partout, les rapports de verticalité et de force dominent la mentalité des tenants du pouvoir. Le nouveau tsar entame-t-il pour la première fois depuis 1945 le début d'un nouvel expansionnisme russe en Europe, alors que c'est à la station balnéaire de Yalta, en Crimée, que des accords historiques de paix ont été signés entre Staline, Roosevelt et Churchill ? Les aspirations des peuples seraient-elles menacées par une dynamique faussement souple de chefs d'État et de puissants voisins, réticents à se conformer aux normes de la citoyenneté car ils sont devenus peu soucieux de sa crédibilité ? Serait-on en train de consacrer une nouvelle forme d'hégémonie au nom de la « sauvegarde » des valeurs humaines, celle qui autoriserait de grands poissons à justifier de graves incohérences dans certaines régions du monde et d'instaurer des semblants de démocraties comme des « bienveillantes » expériences, quelles que soient les graves erreurs de parcours ? La politique des grandes puissances se résumerait-elle aujourd'hui, après la mort horrible de James Foley, à défendre toute atteinte à leur sécurité dans des lieux hautement critiques au Moyen-Orient ? La force militaire deviendrait-elle ce recours ultime, devenu cependant courant, faute d'avoir consacré l'essentiel de l'empreinte démocratique occidentale à promouvoir le facteur humain et à favoriser plutôt la culture de la modération ?
Le danger d'une Europe et d'une Amérique ponctuellement séduites par les militants jihadistes ne devrait-il pas questionner profondément la validité des systèmes démocratiques en cours ? Le monde ne devrait-il pas enfin reconsidérer comment prévenir autrement d'éventuelles fatales, catastrophiques influences hétérogènes et sauvages afin de prémunir ses intérêts stratégiques ?

Quelle délectation que d'appartenir aujourd'hui à un régime dit démocratique selon lequel le citoyen perdrait insensiblement la résonance de sa voix ! Elle serait souvent étouffée par la puissance délibérée de ces « représentants » qui répondent aux influences de puissances extérieures. Ainsi, de la poursuite des minorités ethniques à revendiquer sans cesse l'autonomie, aux...

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