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Moyen Orient et Monde - Syrie

Soldats et rebelles syriens combattent au Golan, sous l’œil attentif d’Israël

Des dizaines de milliers de civils fuient des raids de l'armée sur Hassaka.

Sur le plateau du Golan, à une centaine de mètres seulement de la ligne de démarcation avec Israël, l’armée israélienne est aux aguets. Menahem Kahana/AFP

D'intenses combats ont opposé hier l'armée syrienne et les rebelles sur le plateau du Golan à une centaine de mètres seulement de la ligne de démarcation avec Israël.
Les soldats de l'armée régulière syrienne et les rebelles ont échangé des tirs nourris de positions éloignées seulement de 200 mètres les unes des autres, au sud-ouest de la ville syrienne de Qouneitra et au nord du passage vers Israël, a rapporté un photographe de l'AFP. Rarement les combats se sont approchés aussi près et aussi durablement du côté israélien de la ligne de démarcation. Tout le secteur, couvert de fumée, résonnait des tirs de mortier, de roquettes et d'un char visible du côté israélien. L'armée israélienne a fermé les accès à certaines parties de la zone, a-t-elle indiqué.

 

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Roquettes, mortiers et drones
Par ailleurs, l'armée israélienne a annoncé avoir abattu un drone venu de Syrie et passé de son côté de la ligne de démarcation. Ce qu'Israël a qualifié de violation de son espace aérien n'est que l'un des derniers incidents en date qui se sont multipliés avec l'extension du conflit syrien sur le Golan. Depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, le côté israélien du Golan est atteint par des tirs de roquettes ou de mortier, sans qu'il apparaisse toujours clairement si ces tirs sont intentionnels ou non, ou s'il s'agit de retombées des combats entre soldats et rebelles syriens. Israël décide selon les cas de riposter ou non.
Israël s'est aussi retrouvé directement concerné par les attaques récentes menées par les rebelles syriens contre les Casques bleus de la Fnuod. Des Casques bleus ont été vus fuir les combats en passant par la zone occupée par Israël. L'armée israélienne aurait participé d'une manière non précisée au sauvetage d'une partie des Casques bleus, a rapporté la presse. Ces informations n'ont pas été confirmées. Aujourd'hui, pour Israël, se pose la question du vide que créerait à ses portes un départ des hommes de l'Onu et, plus globalement, d'une prise de contrôle du plateau par des rebelles a priori hostiles. « Nous suivons de près les évènements en cours sur les hauteurs du Golan où (le Front) al-Nosra a enlevé des soldats de la paix de l'Onu », a dit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en faisant référence aux 44 soldats fidjiens retenus depuis jeudi par la branche syrienne d'el-Qaëda. M. Netanyahu en a profité pour justifier les engagements israéliens en présentant al-Nosra, mais aussi le Hamas, auquel Israël vient de faire la guerre, le Hezbollah et el-Qaëda comme autant de menaces pour la communauté internationale.

 

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Bombes à sous-munitions
Une autre menace, qui devient de plus en plus dangereuse : l'État islamique (EI). Selon Human Rights Watch (HRW), les jihadistes de l'EI ont utilisé des bombes à sous-munitions en Syrie, au moins dans un endroit. Selon elle, cette arme interdite a été utilisée lors de combats entre le groupe jihadiste et des combattants kurdes aux environs de l'enclave kurde de Aïn al-Arab, dans la province d'Alep, près de la frontière avec la Turquie. Il semble que c'est la première fois que ces ultraradicaux utilisent ce type d'armes, et la manière dont ils ont pu les acquérir reste obscure. Elles sont aussi utilisées par le gouvernement syrien dans les combats contre les rebelles qui cherchent à le renverser. HRW a recensé l'usage par le régime de 249 bombes à sous-munitions depuis mi-2012, se fondant sur des témoins et des vidéos.
Toujours sur le terrain, au moins 60 000 civils ont fui ces trois derniers jours un secteur de la ville de Hassaka dans le nord-est de la Syrie visé par des raids de l'armée qui soupçonne l'infiltration de jihadistes de l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Enfin, les forces de sécurité syriennes ont arrêté le militant progouvernemental et avocat Moudar Hassan Khadour, un alaouite qui avait lancé sur les médias sociaux une campagne pour demander aux autorités de fournir des informations concernant des centaines de soldats dont on est sans nouvelles, ont rapporté hier des habitants et des activistes.

 

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