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Moyen Orient et Monde - Ukraine

Les forces ukrainiennes cèdent du terrain face aux rebelles

Kiev met en garde contre « une grande guerre » avec la Russie ; Poutine appelle l'Occident au « bon sens ».

Autour de Donetsk, les signes d’un retrait des forces loyalistes ukrainiennes semblaient s’accumuler hier. Francisco Long/AFP

Kiev a cédé hier aux séparatistes l'aéroport de Lougansk, un aéroport stratégique dans l'Est rebelle, après des tirs d'artillerie dont Kiev accuse des « troupes russes ». « Compte tenu de la précision des tirs, il s'agit d'artilleurs professionnels des forces armées russes », a affirmé le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko. Il a par ailleurs indiqué qu'un navire des garde-côtes ukrainiens, qui avait été la cible de tirs dimanche près de Marioupol, a coulé. Sept marins ont été blessés et deux sont portés disparus. Environ 700 soldats ukrainiens ont été faits prisonniers par les rebelles ces derniers jours dans la région de Donetsk, a en outre annoncé hier Volodymyr Rouban, responsable ukrainien qui négocie l'échange de prisonniers en qualifiant la situation de « catastrophique ».
Et autour de Donetsk, les signes d'un retrait des forces loyalistes ukrainiennes s'accumulent, selon un journaliste de l'AFP. Le barrage de l'armée à la hauteur de Mariïnka, à la sortie ouest, avait disparu hier. Près de Berezové, au sud du fief séparatiste, un char de l'armée et deux véhicules militaires de transport de troupes ont été abandonnés.

15 000 soldats russes ?
Kiev et les Occidentaux accusent depuis une semaine – photos satellitaires à l'appui – la Russie d'avoir déployé ses troupes régulières dans l'est de l'Ukraine, plus d'un millier selon l'Otan, 1 600, selon Kiev. En outre, une ONG de défense des droits de l'homme, le Comité des mères de soldats russes, a affirmé hier que jusqu'à 15 000 soldats russes ont été envoyés en Ukraine au cours des deux derniers mois, et que plusieurs centaines ont apparemment été tuées dans les combats dans ce pays. Moscou dément catégoriquement toutes les accusations l'impliquant sur le terrain. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a même assuré qu'il n'y aurait « pas d'intervention militaire russe » en Ukraine et estimé qu'un « cessez-le-feu immédiat et sans conditions » devrait être discuté hier à Minsk.
Toutefois, Kiev comme l'Occident ne semble pas rassuré par les propos tenus par Moscou. « Une grande guerre est arrivée dans notre maison, une guerre comme l'Europe n'en avait plus connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans une telle guerre, les pertes vont se calculer non par centaines, mais par milliers, voire des dizaines de milliers de morts », a écrit hier le ministre ukrainien de la Défense, Valéri Guéleteï sur son compte Facebook. Selon lui, la priorité est désormais d'organiser la défense afin d'empêcher la Russie à avancer « sur d'autres territoires ukrainiens ».

Fin de partenariat
Parallèlement, le président allemand Joachim Gauck a déclaré hier que la Russie a « de facto mis fin à son partenariat » avec l'Europe. « Nous souhaitons un partenariat et des relations de bon voisinage » avec la Russie dans l'avenir, mais à condition que Moscou change sa politique et qu'il y ait un « retour au respect des droits des peuples », a affirmé M. Gauck dans un discours prononcé à l'occasion du 75e anniversaire du début de la Seconde Guerre mondiale.
Ces développements interviennent alors que « le groupe de contact » composé de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et les séparatistes se sont réunis à Minsk pour chercher une issue à la crise au lendemain des déclarations de Vladimir Poutine évoquant pour la première fois l'idée d'un « statut étatique » pour les régions rebelles ukrainiennes.
La Commission européenne devait pour sa part commencer hier à se pencher sur de nouvelles sanctions contre la Russie après un sommet extraordinaire samedi de l'UE qui a donné à la Russie une semaine pour emprunter une nouvelle voie en Ukraine sous peine de sanctions supplémentaires. Le président russe Vladimir Poutine a appelé hier au « bon sens » en disant espérer que ni la Russie ni l'UE ne provoqueraient « de dégâts avec ces piques respectives ».
(Source : AFP)

Kiev a cédé hier aux séparatistes l'aéroport de Lougansk, un aéroport stratégique dans l'Est rebelle, après des tirs d'artillerie dont Kiev accuse des « troupes russes ». « Compte tenu de la précision des tirs, il s'agit d'artilleurs professionnels des forces armées russes », a affirmé le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko. Il a par ailleurs indiqué qu'un navire...

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