Kerry : L’unité pour mieux combattre l’État islamique

Dans un article publié dans le New York Times, le secrétaire d'État américain John Kerry appelle une nouvelle fois à l'unité pour combattre les jihadistes de l'État islamique (EI). M. Kerry insiste sur le fait que le groupe islamiste radical est une menace commune pour un vaste tableau de pays, qui dépasse largement la Syrie et l'Irak, incluant évidemment les États-Unis. Car aujourd'hui, l'EI a renforcé son armée de jihadistes en recrutant à l'étranger. Des Européens et des Américains qui peuvent donc voyager inaperçus.
Ainsi, pour confronter « la vision nihiliste et agenda génocidaire » de l'EI, il appelle à une coalition internationale menée par les États-Unis et qui engloberait un large nombre de pays. « Ce n'est qu'ainsi que le monde pourra freiner le cancer qu'est l'EI », ajoute-t-il. Insistant sur le fait que les frappes aériennes seules ne feront pas échouer leur ennemi, il appelle également à soutenir les combattants irakiens et l'opposition modérée en Syrie qui font face à l'EI sur le terrain, à contrer le message extrémiste du groupe jihadiste dans les médias. Il appelle également les nations à renforcer leur propre défense et à protéger leurs peuples. Il donne ainsi rendez-vous à ses alliés européens au sommet de l'Otan à Wales où il s'assurera du soutien des uns et des autres, et planifiera un voyage avec le secrétaire de la Défense Chuck Hagel au Moyen-Orient pour développer une plus grande coalition parmi les pays qui sont directement menacés par l'EI.
Enfin, il insiste sur le fait que dans cette bataille, il y a un rôle pour tous les pays : « Certains fourniront une assistance militaire – directe ou indirecte–, d'autres fourniront une aide humanitaire dont ont désespérément besoin les millions de déplacés et d'autres enfin aideront à reconstruire non seulement des économies en ruine, mais aussi la confiance brisée entre voisins. »