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Liban - Rapt

La liberté pour cinq militaires détenus par des jihadistes

La profonde émotion déclenchée par la libération, samedi soir, des cinq militaires libanais – quatre soldats et un agent des Forces de sécurité intérieure (FSI) – pris en otage par le Front al-Nosra depuis le 2 août, était mêlée d'espoir et de tristesse pour les trente autres militaires, restés entre les mains des groupes extrémistes d'al-Nosra et de l'État islamique.

Le caporal Saleh Baradii serrant dans ses bras son dernier-né qu’il pensait ne plus jamais revoir. Ahmad Shalha/ Reuters

Les militaires Ahmad Ghiyé (de Tekrit-Akkar), Ibrahim Chaabane (de Mechhé-Akkar), Saleh al-Baradei (originaire de Baalbeck), Mohammad al-Kadri (Békaa-Ouest) et Waël Darwiche (Chehim) ont été accueillis hier en grande pompe dans leurs villages respectifs. Ils avaient passé la nuit à Ersal, chez Moustapha Houjeiry, un dignitaire religieux faisant office de médiateur, avant d'être remis le matin aux services de sécurité de l'armée.

La remise en liberté de ces otages a incité la famille du soldat Yehya Khodr, porté disparu dans les combats de Ersal, à s'enquérir du sort de son fils. La famille a tenu une conférence de presse dans le village de Azki à Nabatiyeh, exhortant le commandement de l'armée à redoubler d'effort, alors que défilaient sur les écrans télé les scènes de liesse des cinq militaires retournant chez eux, sur fond de tirs de joie, notamment au Akkar.

En outre, les familles des otages restants de l'armée et des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont dressé samedi une tente sur l'autoroute de Abdé, au Akkar (Liban-Nord), réclamant la libération de leurs proches, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). « Nous ne reculerons pas avant qu'une solution rapide soit trouvée à ce dossier humanitaire », ont scandé les familles.
Des habitants du Akkar avaient déjà coupé hier de nombreuses routes de la localité, demandant aux autorités de traiter urgemment l'affaire de leurs fils enlevés. L'autoroute de Joumé et la route de Bazaal ont été ainsi bloquées. Lors de ces manifestations, des appels au rejet de la politisation de l'affaire des militaires pris en otage ont été lancés, et des parents ou proches des otages ont rappelé aux jihadistes avoir été les premiers à accueillir les réfugiés syriens. Les habitants de la localité de Machha ont, de leur côté, bloqué l'accès au Sérail de Halba.

Un responsable du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) a de son côté affirmé à l'agence de presse turque qu'aucun otage chrétien ne figure parmi les militaires libérés. Le responsable ne donne pas plus de détails sur les circonstances qui ont mené à la libération des Libanais.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux samedi a montré neuf soldats libanais appelant leurs familles à faire pression sur le gouvernement libanais pour qu'il libère les détenus islamistes, soutenant qu'ils seront décapités dans trois jours si cette demande n'est pas entendue. « S'ils sont libérés, nous le serons aussi. S'ils ne le sont pas, nous serons égorgés », lance l'un des otages. Un autre soldat en appelle à Walid Joumblatt, le leader druze du Parti socialiste progressiste (PSP) afin d'œuvrer à leur libération.

 

 

 

 

Les militaires Ahmad Ghiyé (de Tekrit-Akkar), Ibrahim Chaabane (de Mechhé-Akkar), Saleh al-Baradei (originaire de Baalbeck), Mohammad al-Kadri (Békaa-Ouest) et Waël Darwiche (Chehim) ont été accueillis hier en grande pompe dans leurs villages respectifs. Ils avaient passé la nuit à Ersal, chez Moustapha Houjeiry, un dignitaire religieux faisant office de médiateur, avant d'être remis le...

commentaires (1)

Les révolutionnaires syriens savent sans doute que l'écrasante majorité du peuple libanais appuient leur révolution contre la dictature criminelle. Il est attendu d'eux qu'ils tiennent compte de ce fait incontestable et qu'ils fassent toute la pression possible de leur côté en vue de la libération de tous les militaires libanais retenus, sans distinction. Une telle attitude de leur part serait dans la ligne de l'honneur et de la loyauté arabes et musulmans.

Halim Abou Chacra

05 h 25, le 01 septembre 2014

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Commentaires (1)

  • Les révolutionnaires syriens savent sans doute que l'écrasante majorité du peuple libanais appuient leur révolution contre la dictature criminelle. Il est attendu d'eux qu'ils tiennent compte de ce fait incontestable et qu'ils fassent toute la pression possible de leur côté en vue de la libération de tous les militaires libanais retenus, sans distinction. Une telle attitude de leur part serait dans la ligne de l'honneur et de la loyauté arabes et musulmans.

    Halim Abou Chacra

    05 h 25, le 01 septembre 2014

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