Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

La stratégie d’Israël : la guerre pour détruire, la colonisation pour punir

Le mouvement de « La Paix maintenant » dénonce une confiscation sans précédent.

Des maisons préfabriquées dans la colonie juive de Gva'ot dans les environs de Bethléem. Ronen Zvulun/Reuters

Moins d'une semaine après avoir accepté un cessez-le-feu à Gaza, Israël a annoncé hier sa décision de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, en représailles à l'un des événements déclencheurs de la guerre. En effet, Israël a décidé de déclarer propriété de l'État israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur, a indiqué l'armée dans un communiqué. Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel, a-t-elle précisé.

Il s'agit d'une décision qui revient à une confiscation « sans précédent » par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anticolonisation « La Paix maintenant », les responsables palestiniens décriant pour leur part un nouvel affront israélien. De plus, c'est la première annonce du genre rendue publique depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 8 juillet. De son côté, le département d'État américain a réagi après l'annonce israélienne de s'approprier les 400 hectares en qualifiant la décision israélienne comme « infructueuse ». Il ajoute qu'il incite Israël à annuler cette décision. Pour rappel, la guerre a parachevé un cycle de violences israélo-palestiniennes provoquées par l'enlèvement, le 12 juin, de trois adolescents près de Gush Etzion, un bloc de colonies situé en zone entièrement sous contrôle israélien à une dizaine de kilomètres au sud de Bethléem. Gva'ot fait partie de Gush Etzion.

Les Palestiniens indignés

La poursuite de la colonisation (la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967) est largement considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Sous le Premier ministre Benjamin Netanyahu depuis 2009, le nombre d'unités (logements ou maisons) construites est passé de 1 500 ou 1 800 les années précédentes à 2 000 ou 2 500, explique « La Paix maintenant ». Le mouvement s'est par ailleurs propagé vers l'est et l'intérieur de la Cisjordanie, selon Hagit Ofran, une responsable de l'association israélienne qui milite pour la fin du conflit israélo-palestinien. De ce fait, la décision annoncée hier « ne fera que détériorer encore davantage la situation », a déploré Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, rappelant que la communauté internationale considérait comme illégales les colonies en territoire occupé.

De son côté, le négociateur palestinien Saëb Erakat a fustigé d'un même trait la guerre dans la bande de Gaza et la poursuite de la colonisation comme « des crimes (qui) anéantissent toute perspective de solution à deux États (israélien et palestinien coexistant côte à côte) en même temps que le processus de paix ».


Lire aussi

« Maintenant, maman, papa et mes frères sont au paradis »

Mechaal rejette toute tentative qui viserait à désarmer le Hamas

Des Arabes israéliens, suspectés de trafic avec le Hezbollah, arrêtés par le Shin Beth

Moins d'une semaine après avoir accepté un cessez-le-feu à Gaza, Israël a annoncé hier sa décision de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, en représailles à l'un des événements déclencheurs de la guerre. En effet, Israël a décidé de déclarer propriété de l'État israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut