L'Afghanistan pourrait envoyer son ministre de la Défense au sommet de l'Otan

L'Afghanistan pourrait envoyer son ministre de la Défense au sommet de l'Otan en septembre, le blocage politique entre les deux candidats à la présidence n'ayant pas encore permis la désignation du successeur de Hamid Karzaï, a annoncé dimanche le porte-parole du président sortant.
"Nous nous préparons à envoyer le ministre de la Défense au sommet de l'Otan pour représenter le gouvernement afghan si le nom du nouveau président n'est pas proclamé avant le sommet", a écrit Aimal Faizi dans un message à l'AFP.
M. Karzaï a fait savoir qu'il ne se rendrait pas lui-même au sommet à Newport, au Pays de Galles, les 4 et 5 septembre.
Si le blocage politique n'est pas surmonté d'ici au sommet, c'est donc un ministre afghan qui sera l'interlocuteur des chefs d'Etat en Grande-Bretagne.
Le ministre afghan de la Défense, Bismillah Mohammadi, ancien chef d'état-major de l'armée afghane, est un ancien compagnon d'armes du commandant Ahmad Shah Massoud assassiné le 9 septembre 2001.
Toutefois, M. Faizi a précisé: "si le nom du nouveau président est proclamé juste avant le sommet et que nous n'avons pas le temps d'organiser l'investiture, alors le nouveau président recevra une lettre d'autorisation du président sortant pour participer au sommet".
Le sommet doit décider notamment de l'aide internationale à destination de Kaboul, en particulier pour la police et l'armée, après le retrait de l'essentiel des forces de l'Otan au 31 décembre 2014.
Les décisions qui seront prises au sommet seront cruciales pour le pays qui doit faire face à une insurrection des talibans toujours très active.
Dans un communiqué jeudi, l'ONU annonçait qu'il était peu probable que l'audit des 8,1 millions de voix, décidé pour tenter d'éliminer la fraude, ne soit terminé avant le 10 septembre.
L'audit visait à départager hors de tout doute les rivaux Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani qui se sont affrontés lors du scrutin du 14 septembre.
De nouveaux observateurs internationaux ont été ajoutés pour tenter d'accélérer le processus, mais l'impasse politique demeure entre les deux candidat au sujet notamment d'un futur gouvernement d'union nationale.
L'élection semble acquise à M. Ghani, arrivé largement en tête du deuxième tour avec un million de voix d'avance, mais M. Abdullah tente d'obtenir une influence significative dans le prochain gouvernement.