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Moyen Orient et Monde - Turquie

Nouveau gouvernement pour Davutoglu avec des fidèles... d’Erdogan

Le nouveau ministre des AE, Mevlüt Cavusoglu, s'est dit déterminé à relancer le processus d'adhésion à l'UE.

Le nouveau Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a dévoilé hier la composition de son gouvernement. Adem Altan/AFP

Le nouveau Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a dévoilé hier la composition d'un premier gouvernement composé, sans surprise, du même carré des fidèles du président et homme fort du pays Recep Tayyip Erdogan.
Dès le lendemain de son investiture pour un mandat de cinq ans à la tête de l'État, M. Erdogan a approuvé la nouvelle équipe ministérielle, où l'ex-titulaire du portefeuille des Affaires européennes Mevlüt Cavusoglu succède à M. Davutoglu à la tête de la diplomatie. L'équipe économique y est également reconduite dans son intégralité, pour la plus grande satisfaction des marchés financiers.
À 56 ans, M. Cavusoglu ne devrait pas infléchir la course de l'ambitieuse politique étrangère « néo-ottomane » conduite depuis 2009 par le nouveau chef du gouvernement, critiquée pour ses revers en Syrie et en Égypte notamment.
Proche de M. Erdogan, il devrait apporter une touche pro-européenne et proaméricaine.
« Notre chemin vers l'Union européenne (UE), qui est notre objectif stratégique, continuera avec détermination », a souligné le nouveau président turc jeudi lors de sa passation des pouvoirs avec son prédécesseur Abdullah Gül.
À son tour, le nouveau ministre s'est dit déterminé à relancer le processus d'adhésion à l'UE. « Nous sommes prêts à remplir nos obligations vis-à-vis de l'UE tant que les pays européens lèvent leurs obstacles à notre entrée », a-t-il dit.
Dans son nouveau cabinet, M. Davutoglu a conservé dans leurs fonctions le vice-Premier ministre en charge de l'Économie, Ali Babacan, et son collègue des Finances Mehmet Simsek. Leur éventuel départ alimentait l'inquiétude des marchés. Depuis des mois, ces deux hommes considérés comme les principaux artisans de la réussite économique du pays défendent l'indépendance de la Banque centrale face aux pressions de M. Erdogan et du ministre de l'Économie Nihat Zeybekci, confirmé, qui exigent une baisse drastique des taux d'intérêt pour protéger la croissance.
Parmi les quatre nouveaux ministres du gouvernement figurent deux intimes du chef de l'État, nommés vice-Premier ministre : son ex-conseiller Yalçin Akdogan et l'influent vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, Numan Kurtulmus, qui représente son aile islamiste.

Continuité
Seule femme de la nouvelle équipe de 26 membres, Aysenur Islam a été reconduite au poste de ministre de la Famille et de la Politique sociale.
D'une grande continuité dans sa composition, le gouvernement de M. Davutoglu ne devrait pas changer d'un pouce la politique conduite depuis 2003 par son prédécesseur. « L'axe principal (du gouvernement) n'a pas changé. Il ne s'agit que d'une modification partielle », a commenté hier M. Kurtulmus.
Élu haut la main dès le premier tour (52 %) du scrutin présidentiel le 10 août, M. Erdogan a répété qu'il comptait continuer à piloter personnellement le pays depuis le palais de Cankaya, au prix d'une réforme de la Constitution. Cet objectif passe par une large victoire de l'AKP aux législatives de juin, afin de décrocher la majorité des deux tiers requise (367 sièges sur 550). L'AKP ne dispose aujourd'hui que de 313 députés au Parlement.
Le programme du gouvernement sera présenté au Parlement lundi, a-t-on indiqué de source parlementaire. Il sera suivi dans la semaine, après débat, d'un vote de confiance.
Au premier rang des priorités détaillées jeudi par M. Erdogan, figurent la réforme constitutionnelle, la poursuite du développement économique du pays et la relance du processus de paix engagé en 2012 avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 40 000 morts depuis 1984.
(Source : AFP)

Le nouveau Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a dévoilé hier la composition d'un premier gouvernement composé, sans surprise, du même carré des fidèles du président et homme fort du pays Recep Tayyip Erdogan.Dès le lendemain de son investiture pour un mandat de cinq ans à la tête de l'État, M. Erdogan a approuvé la nouvelle équipe ministérielle, où...

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