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Économie

Swap Montebourg-Macron : une excellente nouvelle

Il n'est pas certain que pour sanctionner l'indiscipline de quelques ministres critiquant publiquement la politique économique, il était nécessaire de présenter la démission de tout un gouvernement. Mais la chose s'est faite ainsi et cette théâtralisation a un mérite : celui de créer une cohérence parfaite entre le discours réformiste tenu depuis quelques mois et l'équipe chargée de le mettre en œuvre. Le nouveau gouvernement diffère du précédent par l'exclusion des ministres défendant une politique « de gauche », sans doute très généreuse avec l'argent des autres, mais propre à entretenir l'obésité du secteur public et à revenir sur les promesses de réduction des charges et des impôts des entreprises. Le symbole de cette clarification est le swap au poste de ministre de l'Économie entre Arnaud Montebourg, chantre de la « déglobalisation », et Emmanuel Macron, ex-conseiller de François Hollande et ex-banquier d'affaires, qui depuis le début du quinquennat a milité pour une politique restaurant la compétitivité des entreprises.
Ce remaniement ministériel montre que le « virage social-libéral » pris en début d'année ne sera pas remis en cause avant la fin du mandat présidentiel. De nouvelles priorités avaient alors été fixées consistant à réduire le coût du travail et à poursuivre l'ajustement budgétaire par des économies de dépenses publiques, et non plus par des hausses d'impôt. En gros, il s'agissait de faire le contraire des promesses sur lesquelles François Hollande avait été élu. Ce revirement avait le mérite (tardif) de poser un diagnostic correct sur les problèmes dont souffre l'appareil productif.
Reste maintenant à réaliser ces engagements. Ici, le problème est double. Au plan domestique, le gouvernement aura désormais à affronter une opposition sur son aile gauche et ne sera sans doute plus soutenu que par une majorité relative, et non plus absolue, au Parlement. Cela crée une incertitude politique. Au plan extérieur, la France doit composer avec les règles budgétaires. L'objectif de 3 % de déficit en 2015 paraît hors d'atteinte. C'est pourquoi il est nécessaire d'accélérer la mise en place du « Pacte de responsabilité ». Un léger retard dans l'ajustement budgétaire n'est pas grave si, dans le même temps, l'économie française commence à être modernisée.

Il n'est pas certain que pour sanctionner l'indiscipline de quelques ministres critiquant publiquement la politique économique, il était nécessaire de présenter la démission de tout un gouvernement. Mais la chose s'est faite ainsi et cette théâtralisation a un mérite : celui de créer une cohérence parfaite entre le discours réformiste tenu depuis quelques mois et l'équipe chargée de...

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