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Économie - Agriculture

Alger refuse toute livraison française de blé d’origine « mixte »

L'Algérie a décidé de ne pas prendre possession de toute livraison de blé d'origine « mixte » après le recours à l'importation par la France pour pallier les problèmes de qualité affectant la récolte, a rapporté l'AFP hier, de source proche du dossier.
« L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a demandé à ses fournisseurs de respecter les clauses du cahier des charges qui impose une origine unique pour le blé », a précisé cette source à l'AFP.
L'Algérie est le premier acheteur de blé français. Dans une correspondance adressée il y a quelques jours à ses fournisseurs, « l'OAIC a précisé qu'il n'accepterait aucune livraison de blé issu de mélanges de différentes origines. Le cahier des charges est clair : les céréales doivent provenir du pays d'origine », selon la même source.
L'organisme algérien a particulièrement insisté sur le critère de qualité du blé, l'indice de Hagberg, qui mesure la qualité boulangère de cette céréale, et permet de déterminer s'il pourra être utilisé pour faire du pain. L'OAIC réagissait à des informations de presse selon lesquelles la France, premier exportateur européen de céréales, a importé du blé pour pallier sa mauvaise récolte et pouvoir ainsi fournir ses grands clients étrangers, dont l'Algérie.
Le port de Rouen a reçu la semaine écoulée un chargement de 27 000 tonnes de blé en provenance de Lituanie et un autre de 4 400 tonnes venu du Royaume-Uni, avait déclaré le 21 août à l'AFP un porte-parole du port, le premier pour l'exportation de céréales en Europe. Selon lui, il ne s'agit pas d'utiliser ce blé pour la consommation intérieure dans l'Hexagone, mais d'« améliorer la qualité des chargements vers les pays clients de la France », Algérie en tête, avec qui de nombreux contrats avaient déjà été passés en prévision de la récolte de cet été.
La récolte française de blé pour la meunerie a été gâchée cet été par une conjugaison exceptionnelle d'intempéries qui ont dégradé la qualité des grains, lui laissant peu d'espoir de trouver des acquéreurs sur le marché international. Pour honorer leurs contrats, les exportateurs français doivent donc mélanger du blé de bonne qualité au blé plus médiocre livré par les agriculteurs.
L'Algérie importe en moyenne 5 millions de tonnes de blé français. Ses importations avaient explosé en 2011, affichant une progression de plus de 133 % à 7,4 millions de tonnes, avant de baisser de près de 26 % à 6,9 millions de tonnes en 2012, selon des chiffres officiels. Les besoins de l'Algérie sont estimés à 80 millions de quintaux par an, faisant de ce pays l'un des plus gros importateurs de céréales.
(Source : AFP)

L'Algérie a décidé de ne pas prendre possession de toute livraison de blé d'origine « mixte » après le recours à l'importation par la France pour pallier les problèmes de qualité affectant la récolte, a rapporté l'AFP hier, de source proche du dossier.« L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a demandé à ses fournisseurs de respecter les clauses du cahier des...

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