Les propriétaires d’hôtel tirent la sonnette d’alarme

Un communiqué du syndicat des propriétaires d'hôtel au Liban a réitéré hier la vive inquiétude des professionnels de l'hôtellerie face à la dégradation d'une situation qu'ils jugent « alarmante » et qui risque, selon eux, de pousser plus d'un établissement à mettre la clef sous la porte. L'organisation prévoit, entre autres actions, de « soumettre au Parlement, ainsi qu'aux ministres concernés, un mémorandum exposant les requêtes du secteur ».
Les propriétaires d'hôtel réclament notamment un allégement de la fiscalité (notamment en ce qui concerne les taxes sur les billets d'avion), le prolongement des vacances scolaires jusqu'au mois d'octobre ou encore le renforcement de la représentation institutionnelle des propriétaires d'hôtel au niveau national. Le syndicat a enfin demandé au ministère du Tourisme de redoubler d'efforts pour promouvoir le secteur sur la scène internationale au moyen de campagnes d'information, notamment à destination de pays voisins comme l'Égypte, l'Irak ou la Syrie.
Rappelons que le tourisme au Liban doit faire face aux répercussions des tensions actuelles qui secouent la plupart des pays de la région ainsi qu'aux conséquences des événements politico-sécuritaires qui animent la scène locale. En mars dernier, la contribution de ce secteur à la croissance économique pour 2014 avait été chiffrée à 3,23 milliards de dollars (6,9 % du PIB), selon un rapport du Conseil mondial du tourisme et du voyage (CMTV), qui tablait alors sur un résultat avoisinant les 9 milliards de dollars sur l'année.