La première partie de l’aide américaine promise à l’armée arrive aujourd’hui

Le Liban reçoit aujourd'hui la première partie de l'équipement militaire offert, comme prévu, à l'armée libanaise par le gouvernement américain. C'est la première phase d'une série d'aides qui doivent se concrétiser au fur et à mesure a expliqué l'ambassadeur américain, David Hale, au Premier ministre, Tammam Salam. Ces équipements et armements n'ont rien à voir avec le don saoudien, d'une valeur d'un milliard de dollars, accordé à l'armée, a tenu à expliquer à L'Orient-Le Jour (L'OLJ) une source diplomatique américaine. Selon l'ambassadeur US, cette aide urgente assurée par Washington a un triple objectif : renforcer le potentiel de l'armée ; combattre les groupes extrémistes terroristes ; et enfin de protéger la vie des Libanais.
Dans l'attente de l'arrivée des armements à l'armée, cette dernière a été hier la cible d'une embuscade à Wadi Hamid, à Ersal, provoquant une nouvelle tension sécuritaire dans la région. Le Conseil des ministres, réuni hier, a suivi de près le déroulement des événements qui ont eu lieu hier matin dans le jurd de Ersal. Une source ministérielle a indiqué à L'OLJ que le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a expliqué aux ministres réunis que la situation conflictuelle à la frontière est du Liban devrait âtre traitée avec sagesse et loin de l'opinion publique et des médias. « Il faut éviter d'alerter la population inutilement puisque l'armée est omniprésente à la frontière et accomplit sa tâche de façon adéquate », a affirmé le ministre de l'Intérieur.
D'autres questions ont été soulevées, notamment par le ministre Sejaan Azzi à propos du sort réservé au don saoudien. Il est apparu sur ce plan que les négociations sont en cours avec le gouvernement américain, et que d'autres accords avec la Russie sont envisageables mais que rien n'est définitif et précis jusqu'à présent.
Sur un autre plan, le Premier ministre a affirmé que « le gouvernement n'a mandaté aucune partie, ni même le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, pour négocier avec les ravisseurs la libération des militaires », pris en otage à la suite de la bataille de Ersal, début août. « C'est le conseil des ulémas qui s'est proposé pour cette mission et s'est effectivement occupé de l'affaire », a indiqué M. Salam.
Pour en revenir aux événements d'hier matin à Ersal, une source diplomatique a exprimé son inquiétude face aux agressions répétées contre l'armée et a conseillé aux responsables de ne pas négliger ou minimiser les intentions des groupes terroristes qui sévissent dans la région.