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Moyen Orient et Monde - Gaza

« Maintenant, maman, papa et mes frères sont au paradis »

La guerre a fait des centaines d'orphelins.

Deux jeunes garçons palestiniens se tenant à côté des membres du Hamas dans le quartier de Chujaiya. Roberto Schmidt/AFP

En serrant sa petite sœur de quatre mois dans ses bras, Amir Hamad, 11 ans, lance avec vigueur : « Elle m'appellera papa et maman » : comme des centaines d'enfants, la guerre de Gaza a fait d'Amir et de ses quatre frères et sœurs des orphelins.

« Je préférerai être mort plutôt que de rester seul sans ma mère et mon père », poursuit le garçonnet. Il n'oubliera « jamais », explique-t-il, la journée de ramadan du 9 juillet. « Mes parents prenaient le café après la rupture du jeûne quand une bombe est tombée sur notre maison. Je les ai vus à terre et j'ai compris qu'ils étaient morts », se souvient-il. Un peu plus loin, son frère Nour, six ans, gisait, « le visage en sang ». « Deux secouristes l'ont emporté », poursuit Amir, en couvant du regard son petit frère désormais remis.
« Je vais m'occuper de mes frères et sœurs », promet-il, avant de lâcher : « Mais j'ai peur maintenant que mes parents ne sont plus à mes côtés. » Le raid de l'aviation israélienne, qui a détruit sa maison dans le nord de la bande de Gaza, a également emporté quatre autres membres de la famille Hamad.

 

(Lire aussi : Gaza : ni vainqueur ni vaincu ?)


Depuis la mort des parents, la fratrie vit chez la grand-mère maternelle, Afaf, 60 ans, elle-même déplacée depuis que la guerre a aussi touché sa maison. « Je n'abandonnerai jamais mes petits-enfants, je les élèverai comme j'ai élevé ma fille », explique-t-elle. Mais, avec son mari de 70 ans, elle ne voit pas comment elle pourra subvenir à leurs besoins : « Comment faire pour payer leur éducation ? » lâche-t-elle, en larmes.

« Papa et maman au paradis »
Bissane Daher, elle, a perdu ses deux parents et ses frères dans un raid. « Nous étions tous à la maison. Aucun de nous n'avait de bombe ou de choses comme ça, mais ils ont bombardé notre maison alors qu'on y était : maintenant, maman, papa et mes frères sont au paradis », témoigne-t-elle, le front bandé, stigmate de ce même raid sur la maison familiale dans le nord de la ville de Gaza.
« Je me suis réveillée les yeux pleins de sable (...). J'aimerai tellement revoir papa et maman », ajoute la fillette de huit ans, restée six heures sous les décombres avant d'être découverte par les secouristes.

 

(Tribune : La paix à l'âge des extrêmes)


C'est sa grande sœur, une jeune femme mariée de 28 ans, qui a recueilli Bissane. La fillette « est encore hantée par ces moments », raconte sa sœur. La nuit, « elle n'arrive pas à s'endormir : elle pleure et elle appelle notre mère et notre père ». « On nous a dit qu'il faut absolument qu'elle voit un psychologue, mais nous n'avons pas réussi à l'emmener en voir un jusqu'ici à cause des bombardements », ajoute-t-elle.

En effet, selon l'Onu, au moins 373 000 enfants devront être suivis psychologiquement après cette guerre, la troisième en six ans à Gaza. Avec le conflit, l'orphelinat al-Amal, le seul de la bande de Gaza, a déjà enregistré « plus de 250 à 300 nouveaux orphelins », affirme son directeur Ayad al-Masri.

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Plus jamais ça ... Hamas prenait vos responsabilités et arretez de jouer avec vos roquettes qui ne font aucun dégat à Israël Les chefaillons devraient avoir honte Netanayahou n'a que faire et il recommencera si une seule roquette tombe sur Israël STOP la barbarie

FAKHOURI

13 h 23, le 29 août 2014

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Commentaires (1)

  • Plus jamais ça ... Hamas prenait vos responsabilités et arretez de jouer avec vos roquettes qui ne font aucun dégat à Israël Les chefaillons devraient avoir honte Netanayahou n'a que faire et il recommencera si une seule roquette tombe sur Israël STOP la barbarie

    FAKHOURI

    13 h 23, le 29 août 2014

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