Salam : Le dossier des otages, soldats et gendarmes, doit être traité avec précaution

Le Premier ministre, Tammam Salam, a souligné mercredi que le dossier des otages capturés à Ersal et  comprenant des soldats de l'armée et des gendarmes des FSI  devait être traité avec précaution.

A l'issu d'une rencontre à Aïn el-Tineh avec le président du Parlement Nabih Berry, M. Salam a estimé que certaines prises de position sur le dossier ne servaient pas la cause du pays. Lors des combats qui ont opposé du 2 au 6 août l'armée libanaise aux jihadistes sunnites ultra-radicaux à Ersal (Békaa), plusieurs soldats et gendarmes  des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont été pris en otage par les jihadistes de Daech et d'Al Nosra . Malgré la libération de plusieurs soldats , un certain nombre d'entre eux est toujours aux mains des jihadistes, au moment où les négociations font du sur-place.

Le Premier ministre a dans ce contexte insisté à rappeler que "les membres des forces armées retenus par les jihadistes n'appartiennent à aucun parti ou confession. Leur appartenance est au Liban, et ils ont payé le prix fort afin de protéger le pays". Il a également reconnu que "le dossier des otages, que ce soit les soldats ou les gendarmes, ne se résout pas instantanément, et doit être traité avec précaution", rappelant que "toutes les rumeurs qui circulent sur le dossier, mettent en danger les otages".

Interrogé sur les développements au niveau des négociations, M. Salam s'est demandé à quoi pourraient servir de telles informations, soulignant que les efforts sont menés de manière discrète.

Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que le dossier des réfugiés syriens accaparait une large partie des efforts du gouvernement. Il a également souligné que "la crise la plus grave est constitutionnelle, au moment où les forces politiques ne parviennent pas à élire un président de la République".

Le Liban est sans président depuis le 25 mai, les séances électorales ayant tourné court faute de quorum. Une prochaine séance est prévue le 2 septembre. Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Michel Aoun avait récemment proposé d'amender la Constitution afin d'élire le président au suffrage universel à deux tours.