Rechercher
Rechercher

À La Une - Proche-Orient

Une frappe israélienne décime une famille dans la bande de Gaza

Incertitude totale sur l'évolution du conflit.

Des Palestiniens fuyant samedi un raid aérien israélien sur Gaza. ROBERTO SCHMIDT/AFP

Une frappe israélienne a tué cinq membres d'une même famille, dont deux enfants, samedi dans la bande de Gaza où rien ne laisse entrevoir pour le moment une sortie de conflit.

L'aviation israélienne a poursuivi ses raids au 47ème jour d'une guerre qui a tué près de 2.100 Palestiniens et 68 personnes côté israélien. Pour la première fois depuis le début des hostilités, un enfant a été tué en Israël vendredi par un obus tiré de la bande de Gaza.

"Le Hamas paiera cher cette attaque", a prévenu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a promis une intensification des opérations.
L'armée israélienne a indiqué avoir frappé vingt objectifs samedi dans le territoire. L'une de ces frappes a atteint avant l'aube une maison d'Al-Zawayda, près du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

 

(Lire aussi : Israéliens et Palestiniens s'affrontent aussi dans les rayons des magasins)


Cinq membres d'une même famille, deux enfants de trois et quatre ans, leur mère et leur père de 26 et 28 ans ainsi qu'une parente de 45 ans ont été tués, selon les secours à l'hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah.
Au moins 480 enfants âgés de 10 jours à 17 ans ont été tués depuis le début le 8 juillet de l'opération israélienne "Bordure protectrice", a indiqué l'Unicef, agence onusienne d'aide aux enfants, 70,73% des victimes des combats seraient des civils, dit-elle.


L'incertitude persiste
Palestiniens et Israéliens ont recommencé à échanger tirs de roquettes et de mortiers d'un côté, frappes aériennes de l'autre mardi après un cessez-le-feu de neuf jours. Des négociations indirectes menées au Caire par l'entremise des Egyptiens pour transformer le cessez-le-feu en trêve durable se sont soldées par un échec.
Trois tirs de roquettes et de mortiers ont atteint le sud d'Israël près de la bande de Gaza samedi, selon l'armée israélienne.

L'incertitude reste totale sur l'évolution du conflit. Le gouvernement israélien refuse d'envisager une guerre d'usure. Les hostilités ne sont pas revenues à l'intensité de juillet, quand les morts se comptaient par dizaines chaque jour. Mais elles continuent à tuer et des roquettes continuent de tomber sur Israël.
Certains faucons israéliens plaident pour une nouvelle incursion terrestre pour en finir avec le Hamas qui contrôle le territoire. M. Netanyahu dit que "Bordure protectrice" se poursuivra tant qu'Israël ne sera pas en sécurité.

Israël vient de mener coup sur coup deux opérations ciblées d'élimination de dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza. Il a essayé de supprimer le chef de sa branche armée Mohammed Deif dans une frappe qui a tué sa femme et deux de ses enfants mardi. Le sort de Mohammed Deif est indéterminé. Les Brigades Ezzedine al-Qassam qu'il dirige assurent qu'il est vivant.

Israël a cependant porté un rude coup au Hamas en tuant trois commandants d'al-Qassam jeudi.
En représailles, le Hamas s'est livré vendredi à une série d'exécutions sommaires et publiques de Palestiniens accusés de collaborer avec Israël. Selon la télévision du Hamas, 18 "collaborateurs" ont été exécutés, dont six sous les yeux de centaines de fidèles sortant de la prière. Au moins deux femmes figuraient parmi ces "collaborateurs", selon des défenseurs palestiniens des droits de l'Homme.

 

(Lire aussi : Il a secouru les blessés à Gaza, un chirurgien de l'AUBMC raconte)

 

"Grossièrement inéquitables"
Ces exécutions ont suscité l'indignation d'organisation de défense des droits de l'Homme comme Amnesty International et Human Rights Watch. "Cette vague d'exécutions conduite par le Hamas est d'autant plus choquante que les victimes ont été condamnées à mort au terme de procès qui, s'ils ont effectivement eu lieu, étaient sommaires et grossièrement inéquitables", a dit une responsable d'Amnesty, Anne Fitzgerald.

Les Palestiniens ont déclaré mortes les négociations du Caire. Les consultations politiques et diplomatiques continuent pourtant. Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal ont eu de nouveaux entretiens vendredi autour de cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar, soutien du Hamas. M. Abbas a indiqué samedi que l'Egypte veut organiser un nouveau round de négociations entre Israéliens et Palestiniens pour discuter d'une trêve durable, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont présenté les principaux éléments pour une nouvelle résolution du Conseil de sécurité destinée à mettre un terme à la guerre.


Lire aussi

En Israël, le mariage sous tension d'une juive et d'un musulman

Quand se doucher devient un luxe à Gaza...

En Israël, critiquer la guerre, c'est risquer menaces et intimidations

Un Néerlandais rend une décoration israélienne après la mort de proches à Gaza 

Une frappe israélienne a tué cinq membres d'une même famille, dont deux enfants, samedi dans la bande de Gaza où rien ne laisse entrevoir pour le moment une sortie de conflit.
L'aviation israélienne a poursuivi ses raids au 47ème jour d'une guerre qui a tué près de 2.100 Palestiniens et 68 personnes côté israélien. Pour la première fois depuis le début des hostilités, un enfant a...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut