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Moyen Orient et Monde - Jihadisme

Les jeunes Britanniques attirés par les groupes extrémistes

Des combattants de l'État islamique dans la ville syrienne de Raqa. Welayat Raqa/AFP

L'apparent accent anglais du bourreau apparaissant sur une vidéo de l'État islamique décapitant le journaliste américain James Foley conduit le Royaume-Uni à s'interroger sur les raisons poussant ses ressortissants à rejoindre les combattants jihadistes, notamment en Syrie et en Irak. En effet, la jeune génération britannique « rencontre des difficultés pour se forger une identité, notamment dans une société mondialisée où les identités sont entremêlées », explique Erin Marie Saltman, chercheuse spécialisée dans le contre-terrorisme au Think Tank Quilliam.


« Certaines personnes sont plus à l'aise dans un environnement cadré et sont donc des proies vulnérables pour ces groupes qui promettent de mourir en martyrs et où vous devenez une sorte de superhéros qui sauve le monde », ajoute-t-elle. Parmi ces jeunes attirés par les groupes extrémistes, différentes sortes de profils se croisent. « On trouve un très grand nombre de gangsters et de criminels qui se sont radicalisés et convertis en prison », mais également « des membres de la communauté musulmane marqués par les événements qui se déroulent à travers le monde », analyse Afzal Ashraf, expert en idéologie terroriste auprès de l'institut de recherche londonien Rusi.

 

(Voir notre carte : Qui contrôle quoi en Syrie ?)

 

Désillusion une fois sur place
Les Britanniques qui décident de s'engager dans les rangs des extrémistes ont une idée en tête, « être aux avant-postes du conflit » et non pas « occuper la place du passager arrière », explique Shiraz Maher, du Centre international d'études sur la radicalisation (ICSR) au King's College à Londres. Mais une fois arrivés parmi les combattants de l'État islamique (EI), la réalité est tout autre, et ce sont les seconds rôles qui leur sont accordés comme « ceux de kamikazes ou de gardiens », précise Afzal Ashraf, soulignant que l'EI ne « leur fait pas confiance et qu'ils ne savent pas parler arabe ». Depuis deux ans, entre 400 et 500 Britanniques se sont rendus en Syrie et en Irak, et ces derniers temps, certains publient « leurs exploits » sur les réseaux sociaux. Madhi Hassan, 19 ans, a ainsi posté une photo de lui sur Twitter où il apparaît dans un supermarché un pot de Nutella à la main, expliquant que « mes futurs collègues ne manqueraient de rien ».


Abdel-Majed Abdel Bary, originaire de l'Ouest londonien, a, lui, publié une photo morbide où il pose avec une tête décapitée. La légende indique en jargon : « Moment de détente avec mon pote ou ce qu'il reste de lui. » Enfin, même si le recrutement se fait en grande partie sur les réseaux sociaux, les groupes extrémistes parviennent aussi à attirer des Britanniques via le « monde réel ». « Il y a un mois, je vous aurais dit que le nombre de combattants en provenance du Royaume-Uni allait diminuer, mais les gens ont envie d'adhérer à une cause gagnante. L'EI est désormais perçu comme tel », explique Saltman.

 

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ÉTUDES DE LA FOUTAISE ! LES OCCIDENTAUX AVAIENT OUVERTS LEURS FRONTIÈRES, AU NOM DE LA DÉMOCRATIE, QU'EUX CONNAISSENT ET PRATIQUENT MAIS QUE LES AUTRES IGNORENT ET N'ONT EN CURE, À DES RAMASSAGES INCONTRÔLÉS.

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 33, le 22 août 2014

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  • ÉTUDES DE LA FOUTAISE ! LES OCCIDENTAUX AVAIENT OUVERTS LEURS FRONTIÈRES, AU NOM DE LA DÉMOCRATIE, QU'EUX CONNAISSENT ET PRATIQUENT MAIS QUE LES AUTRES IGNORENT ET N'ONT EN CURE, À DES RAMASSAGES INCONTRÔLÉS.

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