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À La Une - Repère

Qui contrôle quoi en Syrie ? La réponse cartographiée

Plus de trois ans après le début de la révolte devenue guerre en Syrie, la situation, sur le terrain, est complexe. Les acteurs sont nombreux, la rébellion divisée, les alliances changeantes.

Ci-dessous, nous avons tenté de cartographier les rapports de force sur le terrain, dans leurs grandes lignes.

 

 Carte réalisée par Roxanne D'Arco.

 


Aujourd'hui, le Nord est une région clé dans ce conflit.

Alep est toujours en proie aux combats. Ancien pouls économique du pays, la ville est divisée entre les rebelles et l'armée de Bachar el-Assad. Les pilonnages du régime sont quotidiens. L'armée syrienne resserre son étau sur la périphérie nord de la ville, menaçant d'asphyxier les quartiers Est tenus par les insurgés. Si les forces loyalistes parviennent à reprendre la ville d'Alep, "Assad contrôlera la grande majorité de ce qu'on appelle la +Syrie utile+", avec "la capitale Damas, Alep, la côte, Homs (centre, ndlr), Hama (centre) ainsi que la frontière libanaise", notait récemment Aron Lund, spécialiste de la rébellion syrienne.

Les rebelles sont également confrontés à l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) qui, à la mi-août, ont annoncé leur "détermination à libérer la province septentrionale (d'Alep) et à en chasser les rebelles". La semaine dernière, l'EI a pris, en trois jours, des dizaines de villages. Outre le risque d'abandonner leurs bastions, la perspective de perdre leur principale route pour le ravitaillement des rebelles pourrait être fatale.

Devant cette double menace, l'opposition syrienne a tiré la sonnette d'alarme, appelant indirectement la communauté internationale à mener des frappes aériennes contre les jihadistes comme le fait Washington en Irak.

 

Les Kurdes tiennent une partie des zones frontalières avec la Turquie et l'Irak, mais doivent, eux aussi, faire face à l'avancée des jihadistes de l'EI.

 

Dans le nord se joue aussi une bataille à Raqqa. Cette semaine, des combats faisaient rage entre les jihadistes de l'EI et l'armée syrienne qui tente de défendre son dernier bastion dans la province septentrionale de Raqqa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les combats se concentrent notamment dans les environs de l'aéroport militaire de Tabqa, seule position encore aux mains du régime dans la province.

En juillet et début août, l'EI a chassé l'armée syrienne de deux bases importantes, la base 93 et la division 17 après avoir tué plus d'une centaines de soldats. Ces attaques ont poussé le régime à lancer une campagne de bombardements aériens inédits contre les positions de l'EI dans la province de Raqqa et ailleurs en Syrie, alors que jusqu'à présent, les deux bords s'évitaient.

 

Suite à une répression sanglante du régime de Bachar el-Assad contre des manifestations pacifiques, lancées en mars 2011, le pays a sombré dans la guerre civile. Depuis le début du conflit, plus de 170 000 personnes ont été tuées et plus de neuf millions de personnes ont dû fuir leurs maisons.

 

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Plus de trois ans après le début de la révolte devenue guerre en Syrie, la situation, sur le terrain, est complexe. Les acteurs sont nombreux, la rébellion divisée, les alliances changeantes.
Ci-dessous, nous avons tenté de cartographier les rapports de force sur le terrain, dans leurs grandes lignes.
 

 Carte réalisée par Roxanne D'Arco.

 
Aujourd'hui, le Nord est une région...

commentaires (3)

Il y a trois ans et demi, des imbéciles heureux s'adressaient au boucher de Damas en lui disant : Bachar, tu as gagné ! Aujourd'hui on mesure la portée de cette victoire : une guerre civile qui va durer encore des années pendant lesquelles les massacres et les horreurs vont aller en s'amplifiant, et les mêmes imbéciles heureux qui considèrent que le nazi de Damas est un grand libérateur ! On atteint les records de bêtise et de fanatisme aveugle chez ces gens-là.

Robert Malek

19 h 01, le 21 août 2014

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Commentaires (3)

  • Il y a trois ans et demi, des imbéciles heureux s'adressaient au boucher de Damas en lui disant : Bachar, tu as gagné ! Aujourd'hui on mesure la portée de cette victoire : une guerre civile qui va durer encore des années pendant lesquelles les massacres et les horreurs vont aller en s'amplifiant, et les mêmes imbéciles heureux qui considèrent que le nazi de Damas est un grand libérateur ! On atteint les records de bêtise et de fanatisme aveugle chez ces gens-là.

    Robert Malek

    19 h 01, le 21 août 2014

  • C'EST LA PAGAILLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 32, le 21 août 2014

  • Je crois que je vais aller fonder un royaume au niveau de Palmyre! Il y a de le place...

    Emmanuel Ramia

    16 h 18, le 21 août 2014

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