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À La Une - Terrorisme

Les Etats-Unis avaient tenté, en vain, de secourir des otages américains en Syrie

Obama appelle à éradiquer le "cancer" de l'Etat islamique.

Le journaliste américain James Foley, exécuté mardi par les jihadistes de l'Etat Islamique. REUTERS/Louafi Larbi

Les forces américaines ont effectué "cet été" une opération pour porter secours à des otages américains détenus par l'Etat islamique en Syrie, mais ont échoué, ont annoncé le Pentagone et la Maison Blanche mercredi, au lendemain de la diffusion d'une vidéo montrant l'exécution de James Foley.

"Plus tôt cet été, le président (Obama) a donné son feu vert à une opération destinée à secourir des citoyens américains enlevés et détenus contre leur gré par l'Etat islamique en Syrie", explique Lisa Monaco, la principale conseillère du président Barack Obama en matière d'antiterrorisme, dans un communiqué. "Le gouvernement américain pensait avoir assez de renseignements et lorsque l'occasion s'est présentée, le président a autorisé le Pentagone à se lancer avec célérité dans une entreprise destinée à secourir nos compatriotes", poursuit-elle. Mais cette opération a échoué "parce que les otages n'étaient pas présents" dans le lieu repéré par les services de renseignement américains, indique-t-elle.

 

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Ni la Maison Blanche, ni le Pentagone ne précisent toutefois l'identité ou le nombre d'otages concernés par cette opération. "Compte tenu de la nécessité de protéger les capacités opérationnelles de notre armée, nous ne révèlerons aucun détail", écrit Mme Monaco. C'est la première fois que les Etats-Unis rendent publique une opération de ce type sur le sol syrien depuis le début du conflit en mars 2011.

 

'Jamais eu l'intention de révéler cette opération'

Selon le Washington Post, citant de hauts responsables de l'administration Obama, James Foley était parmi les otages visés par cette opération dans laquelle ont été engagés plusieurs dizaines de militaires. Un des commandos américains a été blessé au cours d'un violent échange de coups de feu avec des jihadistes de l'EI, précise le quotidien.

Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a expliqué dans la soirée que les Etats-Unis n'avaient "jamais eu l'intention de révéler cette opération". "Nous avons décidé de la rendre publique aujourd'hui lorsqu'il est apparu clairement qu'un certain nombre de médias s'apprêtait à révéler cette opération et que nous n'aurions d'autre choix que de reconnaître son existence", a précisé Mme Hayden.

 

(Lire aussi : Damas et Washington combattent le même ennemi... mais chacun de son côté)

 

Cette annonce intervient au lendemain de la diffusion d'une vidéo dans laquelle le journaliste américain James Foley est exécuté par des membres de l'EI, un groupe sunnite ultra-radical qui s'est emparé de pans entiers de territoire en Syrie et en Irak. James Foley avait été kidnappé en Syrie fin 2012. Dans le même enregistrement, l'EI menace d'exécuter un autre otage américain, Steven Sotloff, en représailles aux frappes aériennes américaines qui visent ses positions dans le nord de l'Irak.

 

L'otage américain Steven Sotloff, aux mains de l'EI en Syrie, est également menacé de mort. REUTERS/HO/The Daily Caller

 

Le nombre exact d'étrangers otages des jihadistes en Syrie et en Irak reste difficile à estimer, dans la mesure où certaines familles et gouvernements ont demandé aux médias de ne pas révéler leur disparition, alors que la situation sur le terrain demeure chaotique. Mais outre Steven Sotloff, on peut citer un autre Américain, le journaliste Austin Tice. Cet ancien Marine en Afghanistan et en Irak était arrivé en mai 2012 en Syrie. Il était entré par la Turquie, sans visa, une pratique courante chez les journalistes couvrant le conflit. Après avoir voyagé avec des rebelles, il avait rallié en août Damas, où l'on a perdu sa trace.

 

'Eradiquer le cancer de l'Etat islamique'

Peu avant les révélations sur cette opération, le président Obama a exhorté le monde à éradiquer le "cancer" de l'Etat islamique.

Lors d'une brève allocution depuis son lieu de vacances, Barack Obama a rendu hommage à James Foley et appelé "les gouvernements et les peuples du Moyen-Orient" à travailler ensemble à lutter contre l'EI pour "extraire ce cancer afin qu'il ne se répande pas". Il a assuré que les Etats-Unis, qui procèdent à des frappes aériennes dans le nord de l'Irak depuis le 8 août, n'avaient pas l'intention de s'arrêter là: "Quand des Américains sont visés quelque part, nous faisons ce qui est nécessaire pour que justice soit faite".

L'armée américaine a annoncé qu'une nouvelle vague de 14 bombardements avait été menée ces dernières 24 heures. Selon un haut responsable américain, le Pentagone envisage en outre d'envoyer environ 300 soldats supplémentaires en Irak où se trouvent déjà 850 soldats et conseillers militaires, un peu plus de deux ans et demi après le retrait des troupes américaines du pays.

 

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'Pas sa place au XXIe siècle'

M. Obama a jugé que l'EI, qui veut instaurer un califat en Irak et en Syrie, n'avait "pas sa place au XXIe siècle" et que ce groupe islamiste ultra-radical "ne parlait au nom d'aucune religion". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé un "crime abominable".

Leur vidéo diffusée mardi sur internet et intitulée "Message à l'Amérique" montre un homme s'exprimant en anglais avec un accent britannique, masqué et habillé de noir qui semble couper la gorge de James Foley. Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré qu'il était "de plus en plus probable" que le bourreau non identifié soit un Britannique.

 

"Tout cela n'a aucun sens", a déclaré son père John Foley. "La façon dont il est mort est affreuse. Cela témoigne de son courage. Nous pensons qu'il est mort en martyr, en martyr pour la liberté".
Sa mère, Diane Foley, a imploré les ravisseurs "d'épargner la vie des autres otages". L'un de ses employeurs GlobalPost a rapporté que Diane et John Foley avaient été avertis par les jihadistes que leur fils serait tué. "Nous sommes horrifiés par la diffusion de cette vidéo", a déclaré le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog. Les condamnations se sont multipliées à travers le monde.

L'EI est né sous un autre nom en 2004 en Irak et était considéré comme une branche irakienne d'el-Qaëda avant de couper les liens avec ce réseau après son engagement en Syrie en 2013. L'organisation a lancé une offensive en Irak le 9 juin s'emparant de larges pans du territoire au nord, à l'ouest et à l'est de Bagdad, avant d'avancer vers la région autonome du Kurdistan, face à une armée irakienne impuissante et des forces kurdes dépassées.

 

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"Plus tôt cet été, le président (Obama) a donné son feu vert à une opération...

commentaires (3)

UN "LUNATIQUE" AURAIT AGI SANS MÊME Y PENSER ! MASTODONTE... Où SONT VOS DEUX DONTES ???

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 46, le 22 août 2014

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Commentaires (3)

  • UN "LUNATIQUE" AURAIT AGI SANS MÊME Y PENSER ! MASTODONTE... Où SONT VOS DEUX DONTES ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 46, le 22 août 2014

  • Non seulement les Etats-Unis n'ont jamais rien réussi au Moyen-Orient, mais en plus ils subissent les barbaries de hordes de sauvages comme ces jihadistes aujourd'hui ou le Hezbollah depuis plus de 30 ans.

    Robert Malek

    19 h 12, le 21 août 2014

  • Nous voila 3 ans et demi apres le declenchement du complot anti resistance et voila le resultat tant decrie et redoute par ces detniers . Les occicons realisent ce qui leur avait ete predit par les resistants et se voient obliger de faire du 360°pour les supplier d endiguer ce cancer initie par leur betise a vouloir proteger l injuste. Comme encore a Gaza .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 15, le 21 août 2014

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