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Moyen Orient et Monde - France

Candidat pour 2017, Juppé bouscule le jeu à l’UMP

Le maire de Bordeaux pourrait se retrouver face à Sarkozy durant les primaires.

Les deux probables futurs adversaires à la primaire de l’UMP Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Philippe Wojazer/Files/Reuters

L'annonce n'est pas une surprise, mais le calendrier bouscule le jeu : Alain Juppé a officialisé hier sa candidature à la primaire présidentielle de son camp, grillant la politesse à Nicolas Sarkozy qui vise lui aussi 2017. Mais alors que l'ex-chef d'État veut faire de la présidence de l'UMP, soumise au vote des militants le 29 novembre, un tremplin vers l'Élysée, l'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux saute cette case. C'est sur son blog que, prônant le rassemblement, M. Juppé annonce sa candidature à la primaire, en concurrence désormais avec François Fillon, Xavier Bertrand et Christian Estrosi, tous déclarés, le dernier attendant cependant la parole sarkozyste. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet devrait également être en lice.

« On aura compris que j'ai envie de participer à cette belle construction », déclare l'ex-Premier ministre dans son billet intitulé « 2017, bientôt... », après un exposé de ses réflexions sur l'état de la France. « C'est pourquoi j'ai décidé d'être candidat, le moment venu, aux primaires de l'avenir. » Selon celui qui connut en 2004 l'enfer d'une condamnation en justice et de l'inéligibilité, « le bon sens voudrait qu'elles aient lieu au printemps 2016 ». En réalité, cette candidature n'est pas une surprise : M. Juppé – en vacances outre-Atlantique – s'est exprimé à plusieurs reprises ces derniers mois sur cette éventualité. « Les Français ont l'impression que je peux apporter une vision d'expérience et de sagesse », déclarait-il en novembre 2013.


De plus, contrairement à M. Sarkozy qui a longtemps considéré que la primaire n'était pas faite pour la droite, M. Juppé, impressionné par celle des socialistes en 2011, défend ardemment cette consultation préprésidentielle, d'ailleurs inscrite « dans les statuts de l'UMP ». Elle offre à ses yeux l'avantage de pouvoir le remettre dans le jeu. En effet, honni par une majorité de Français pour ses réformes à marche forcée du temps où il était à Matignon (1995-1997), il fait désormais figure de « sage ». Mieux, il surpasse désormais l'ancien président dans le cœur des Français de droite : 74 % ont une « image positive » de lui, contre 69 % à M. Sarkozy, selon un sondage CSA du 7 août.


Réélu dès le premier tour maire de Bordeaux en mars, il voit aussi dans des « primaires largement ouvertes » « la méthode qui s'impose » pour « une candidature d'union ». Une victoire en 2017 a pour « première condition » de « rassembler dès le premier tour les forces de la droite et du centre autour d'un candidat capable d'affronter le Front national, d'un côté, et le PS ou ce qui en tiendra lieu, de l'autre ».

 

 

« Champ de mines »
« Si nous nous divisons, l'issue du premier tour devient incertaine et les conséquences sur le deuxième tour imprévisibles », ajoute-t-il, dans une claire mise en garde contre un 21-avril à l'envers, qui verrait s'affronter PS et Front national. « L'UMP doit tendre la main à ses partenaires naturels et créer le climat de confiance nécessaire », explique l'ami de François Bayrou. De son côté, le président du MoDem voit en lui « un atout » pour la France.
De ce fait, Alain Juppé sort du bois alors que tous dans son parti semblaient suspendus à une entrée en piste – fin août ? Début septembre ? – de Nicolas Sarkozy qui n'a cessé d'envoyer des « cartes postales » pour se rappeler au bon souvenir des Français.


Le fils préféré de Jacques Chirac – « le meilleur d'entre nous », avait-il dit – trouvera face à lui des adversaires déterminés à gagner la précandidature – le PS a ironisé sur « un trop-plein » – et notamment François Fillon.
Toutefois, avait dit naguère l'unique Premier ministre de Nicolas Sarkozy, avec Juppé, « il n'y aura pas de coups bas. Avec les autres, c'est un champ de mines où tous les coups sont permis ». Hier Fillon a d'ailleurs évoqué « la garantie d'une confrontation de qualité ».

L'annonce n'est pas une surprise, mais le calendrier bouscule le jeu : Alain Juppé a officialisé hier sa candidature à la primaire présidentielle de son camp, grillant la politesse à Nicolas Sarkozy qui vise lui aussi 2017. Mais alors que l'ex-chef d'État veut faire de la présidence de l'UMP, soumise au vote des militants le 29 novembre, un tremplin vers l'Élysée, l'ancien Premier...

commentaires (1)

Pauvre France ...après la " nulissitude " socialiste , voilà maintenant un des boulets de l'UMP vermoulue ..qui à 70 ans seulement.... veut plomber la droite française, déjà bien malade ...! comme disait ma grand mère d'origine savoyarde...ce n'est pas avec du vieux que l'on fait du neuf...pour construire l'avenir !

M.V.

21 h 37, le 21 août 2014

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Commentaires (1)

  • Pauvre France ...après la " nulissitude " socialiste , voilà maintenant un des boulets de l'UMP vermoulue ..qui à 70 ans seulement.... veut plomber la droite française, déjà bien malade ...! comme disait ma grand mère d'origine savoyarde...ce n'est pas avec du vieux que l'on fait du neuf...pour construire l'avenir !

    M.V.

    21 h 37, le 21 août 2014

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