L’union pour le Liban

Les Libanais sont en danger de mort. L'attaque jihadiste sur Ersal peut se répéter n'importe où. Des centaines de milliers de réfugiés syro-palestiniens sont contaminés par le virus intégriste. L'armée nationale a vitalement besoin des institutions de l'État. L'union sacrée est la seule planche de salut.
Le temps n'est plus aux analyses et aux critiques. Toutes les forces doivent s'unir contre un seul ennemi: les «ténèbres».
L'État doit retrouver sa «tête». Puisque aucun des deux camps ne peut faire élire son candidat, et puisqu'un candidat consensuel n'est pas envisageable, l'alternance est la dernière option.
Le mandat présidentiel est à partager entre les deux camps. Trois ans pour l'un et trois ans pour l'autre. C'est non seulement du bon sens, c'est surtout une question de vie ou de mort.
Le général Aoun peut inaugurer le premier mandat, vu qu'il préside le groupe parlementaire chrétien le plus nombreux. Le Dr Gagea présidera le second mandat. Le Parlement trouvera, sans grand effort, les modalités d'application de cette union.
N'attendons plus les signaux externes. Face aux «ténèbres», nous serons seuls. Ne perdons plus de temps dans des débats stériles. Les missiles du Hezbollah doivent désormais être pointés sur les «ténèbres». Les soldats du Hezb doivent se mettre sous les ordres de l'armée pour boucler la totalité de la frontière. Ça sera le début d'une véritable stratégie défensive pour le pays.
Les jeunes Libanais engagés en Syrie doivent sans plus tarder regagner leurs villages. La prochaine bataille se déroulera désormais chez nous.
Il suffit que le «virus ténébreux» affecte 10% des réfugiés syro-palestiniens pour que l'on se retrouve avec plus de deux cent mille jihadistes armés à l'intérieur de nos frontières!
L'armée seule ne pourra jamais faire face à ces hordes de barbares. Ses effectifs ne peuvent quadrupler du jour au lendemain. La seule solution réside dans les brigades des partisans de l'armée. Toutes les communautés doivent massivement contribuer aux effectifs de ces brigades, formées, encadrées et commandées par l'armée libanaise. Nous aurons tout le temps après de ressasser nos vieilles querelles et savoir qui a tort et qui a raison.
L'autre Liban, celui sur lequel le soleil ne se couche jamais, est également prêt. Il n'attend que la «feuille de route» pour jeter ses immenses moyens dans la bataille.
Un président de la République et tout de suite, suivi d'une seule politique : la mobilisation générale de toutes les forces vives du pays.
Polémiquer encore, et il sera trop tard.
Pour l'amour de Dieu, unissez-vous et sauvez le Liban.

Raymond NAMMOUR