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Culture - Festival de Byblos

« Beirut » a voyagé au fil des harmonies

Après multiples pérégrinations, le groupe Beirut a posé ses valises au Liban dans la ville de l'alphabet pour offrir aux Libanais un concert plein de couleurs, aux saveurs multiples, qui a clôturé le festival en beauté.

Zach Condon, entouré de cuivres et d’accordéon pour recréer des ambiances diverses.

Ils ont mûri, les boys à Zach Condon. Après deux albums inspirés de la musique des Balkans, Gulag Orkestar et The Flying Clup Cup, le troisième intitulé The Rip Tide porte toujours leur signature, mais offre aussi à écouter une musique plus intense, plus douce, plus langoureuse.


Le chanteur Zach Condon semble vouloir revenir aux sources. Aux sources de son New Mexico d'où il est parti à la découverte des villes et du monde. Un public très nombreux et assez jeune l'attendait avec impatience. Avec ferveur même. L'artiste s'adressant à ses fans leur a fait un aveu : « J'étais venu l'an dernier visiter Beyrouth sans donner de concert. Cette fois-ci, je vous promets d'y retourner plus souvent. Votre pays est trop beau, le peuple, la nourriture, l'accueil... », n'a-t-il cessé de répéter en français.
Précédent le spectacle, le groupe libanais Postcards avait chauffé la salle durant une demi-heure. Le choix était judicieux. Était-ce un clin d'œil à tous ces voyages entrepris par l'ensemble américain et à leur chanson Postcards from Italy ? Toujours est-il que le public semblait ravi et charmé par cette formation libanaise qui se hisse au rang des grands.


Immédiatement après, les artistes américains venus droit de Mexico installent leurs instruments. Entouré de ses musiciens, Zach Condon prend la relève et enchaîne par la suite une série de chansons tirées de ses différents albums, qui témoigne de la variété des styles. Des airs traditionnels aux électro-pop, le mélange est harmonieux, sensible. Comme si l'artiste les avait mixés tout en gardant les réminiscences d'un riche passé musical.
Cheveux au vent (une douce brise balayait la côte de Jbeil ce soir-là), le chanteur a toujours l'allure juvénile. Alternant ukélélé et trompette, il entraînera l'audience de Byblos vers des rivages aux effluves variés. « Beirut » aux influences diverses, aux couleurs sensuelles de toutes les villes, reproduit des atmosphères. Oui, comme le disait Arlertty, ils ont une gueule d'atmosphère ! Et cette atmosphère-là sied bien à l'état du pays. Loin du chahut et du vacarme. Loin de la folie des hommes, Beirut nous ramène à l'essence vraie de la musique et de la mélodie. Si l'accordéon réinvente la vieille France, le tuba et les cuivres recréent des airs de fête foraine. Passant de l'ambiance des films d'Emir Kusturica, teintés des notes du Yougoslave Goran Bregovic, à celle de New Mexico et puis à la pop occidentale, le groupe en une soirée a pu relier l'Est à l'Ouest. Sans escale, s'il vous plaît.

 

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Ils ont mûri, les boys à Zach Condon. Après deux albums inspirés de la musique des Balkans, Gulag Orkestar et The Flying Clup Cup, le troisième intitulé The Rip Tide porte toujours leur signature, mais offre aussi à écouter une musique plus intense, plus douce, plus langoureuse.
Le chanteur Zach Condon semble vouloir revenir aux sources. Aux sources de son New Mexico d'où il est parti...

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