On ne l'aime pas cet Éole, dieu et régisseur des vents sorti droit de la mythologie grecque. On le craint. Il dissimule dans son souffle des surprises fâcheuses. Lorsqu'il se lève après son sommeil, son réveil est tumultueux et engendre des catastrophes. Son combat, il le mène souvent avec ou contre un autre dieu, celui des mers. Poséidon alors se déchaîne. Et cela donne sur grand écran des films catastrophes. Le dernier en date était All Is Lost où l'on voyait un Robert Redford mener une lutte rude contre les vagues. Mais bien avant, en l'an 2000, le tandem Clooney et Wahlberg faisait revivre le drame de Gloucester, Massachusetts (octobre 1991), dans The Perfect Storm (En pleine tempête). Le vent ne ramène pas en général les bien-aimés. Il les fait voler dans un ailleurs inconnu ou les fait échouer sur le rivage. Il renverse les bateaux, engloutit les villes. En 1996, Ridley Scott filmait White Squall, adapté du livre The Last Voyage of the Albatross. Fondé sur des faits réels, ce livre relate la tragédie du voilier Albatross qui a sombré en 1961 au large de la Floride, emportant avec lui 6 des 19 membres de l'équipage alors que le temps était excellent et calme. Le cinéaste nous faisait la connaissance de ce phénomène météorologique, le grain blanc. Film catastrophe de fiction pour L'Aventure du Poséidon et film imaginaire pour L'Odyssée de Pi d'Ang Lee en 2012, c'est dans les vagues houleuses de la mer que réalité et fiction se mêlent. Transposés dans le désert, ces vents soulèvent les dunes et créent des « Mummy ».
Et tout cela n'a rien à voir avec le petit vent, le petit air frais et mutin qui redresse les jupes de ces dames en faisant sourire les hommes.
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