Rechercher
Rechercher

À La Une - Proche-Orient

La branche armée du Hamas met en garde les compagnies aériennes étrangères

Tentative d'élimination ciblée du chef militaire du mouvement palestinien.

Des pompiers israéliens tentant d’éteindre un incendie après la chute d’une roquette palestinienne près de Sdérot. MENAHEM KAHANA/AFP

La branche armée du Hamas palestinien a lancé mercredi soir une mise en garde aux compagnies aériennes atterrissant à Tel-Aviv après la reprise des hostilités dans la bande de Gaza et une tentative d'élimination ciblée de son chef par Israël.

Au moins 20 Palestiniens, dont neuf enfants, ont été tués depuis que le mouvement islamiste et l'Etat hébreu ont recommencé à échanger tirs de roquettes et frappes aériennes mardi soir, sans attendre l'expiration à minuit d'un cessez-le-feu de neuf jours.

 

(Lire aussi : Il a secouru les blessés à Gaza, un chirurgien de l'AUBMC raconte)

 

Les deux premières victimes de ces violences ont été la femme et le bébé de Mohammed Deif, chef des puissantes Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Cette dernière a assuré que son chef, qui vit dans la clandestinité et a déjà échappé à cinq tentatives d'assassinat, était bien vivant et toujours aux commandes.

En soirée, le porte-parole du mouvement armé a fait monter la pression d'un cran: il a mis en garde les compagnies étrangères atterrissant à Tel Aviv, les exhortant à ne plus s'y poser à compter de jeudi à 03H00 GMT. Les Brigades al-Qassam n'ont pas précisé leur menace, mais elles ont à plusieurs reprises déjà, et de nouveau mercredi, revendiqué des tirs de roquettes en direction de l'aéroport.

Fin juillet, la chute d'un de ces engins à proximité de l'aéroport Ben-Gourion avait entraîné sa brève fermeture et de nombreuses annulations de vols.
L'engrenage de la violence est désormais relancé dans la bande de Gaza, qui a connu une accalmie de neuf jours, après un mois de conflit qui a fait jusqu'ici 2.047 morts --dont 553 enfants et 253 femmes-- selon le ministère palestinien de la Santé.



Des soldats israéliens près d'un char Merkava, le 20 août 2014. AFP/Menahem Kahana

 

Tentative d'élimination ciblée
Alors que les armes ont recommencé à parler, les Brigades al-Qassam ont appelé les négociateurs palestiniens à quitter "immédiatement" Le Caire pour ne pas y revenir, estimant que les négociations sur un accord déjà "mort-né" avait été "enterrées avec le martyr d'Ali Deif", en référence au fils de Mohammed Deif.

Lors des funérailles du bébé de sept mois, de sa mère, Widad, 27 ans, et de deux membres du Hamas, plusieurs milliers de Gazaouis ont réclamé "vengeance".
Les Brigades al-Qassam ont promis d'ouvrir "les portes de l'enfer" pour Israël en représailles à cette frappe contre leur chef.

Les hostilités ont repris mardi soir quand des roquettes tirées de l'enclave palestinienne se sont abattues jusqu'à Tel Aviv et Jérusalem et ont fait voler en éclats la trêve globalement respectée depuis le 11 août.
Les drones israéliens ont alors recommencé à frapper en représailles le territoire palestinien déjà dévasté par un mois de guerre.

Depuis lors, au moins 142 roquettes ont été tirées contre Israël, dont 105 ont effectivement atteint son territoire, tandis que 22 étaient interceptées par le système israélien de défense anti-missiles et d'autres encore retombaient dans la bande de Gaza, a indiqué l'armée israélienne. Aucune victime n'a été rapportée. Israël, lui, a visé 70 cibles.

Depuis le 8 juillet, trois civils ont été mortellement touchés en Israël par des tirs de roquettes; 64 soldats israéliens ont trouvé la mort dans les combats --dont cinq par la faute de "tirs amis".
La rupture du cessez-le-feu, qui expirait mardi à 21H00 GMT, a stoppé les pourparlers de trêve menés depuis plusieurs jours entre Israéliens et Palestiniens par l'entremise des Egyptiens. Les tractations du Caire étaient censées transformer le cessez-le-feu en place en trêve prolongée.


(Lire aussi : En Israël, le mariage sous tension d'une juive et d'un musulman)

 

'Le cessez-le-feu est mort'
Israël a rappelé ses émissaires quand la trêve a été rompue. Rien n'indiquait cependant à ce moment-là que les deux belligérants aux exigences apparemment inconciliables pouvaient s'entendre non seulement sur une cessation des hostilités, mais sur des dispositions de fond censées garantir que les combats ne reprennent pas dans six mois.

"Le cessez-le-feu est mort et Israël est responsable", a dit Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation palestinienne aux pourparlers, incluant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.
"Israël entrave tout type d'accord conduisant à l'apaisement" dans la bande de Gaza, a accusé le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi au Caire.

Le médiateur égyptien a malgré tout appelé Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas a entamé une visite à Doha pour rencontrer l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, et Khaled Mechaal, le chef en exil du Hamas.

Mais Israël n'a donné aucun signe de reprise rapide des discussions. "Les tirs de roquettes ont non seulement rompu le cessez-le-feu, ils ont aussi brisé les fondations sur lesquelles reposaient les discussions du Caire", a dit à l'AFP Mark Regev, porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Les Israéliens font de la démilitarisation de l'enclave une condition sine qua non. Ils répètent qu'ils ne négocient pas "sous les bombes". Ils ont à coeur de ne rien paraître concéder au Hamas, organisation considérée comme terroriste par Israël mais aussi l'UE et les Etats-Unis.

Les Palestiniens ont affirmé maintes fois qu'ils ne signeraient aucun accord qui ne prévoirait pas une levée du blocus israélien de Gaza.

 

Lire aussi

Quand se doucher devient un luxe à Gaza...

En Israël, critiquer la guerre, c'est risquer menaces et intimidations

Un Néerlandais rend une décoration israélienne après la mort de proches à Gaza

La branche armée du Hamas palestinien a lancé mercredi soir une mise en garde aux compagnies aériennes atterrissant à Tel-Aviv après la reprise des hostilités dans la bande de Gaza et une tentative d'élimination ciblée de son chef par Israël.Au moins 20 Palestiniens, dont neuf enfants, ont été tués depuis que le mouvement islamiste et l'Etat hébreu ont recommencé à échanger tirs...

commentaires (3)

L'IDIOTIE... COMME L'ABRUTISSEMENT... EST INNÉE !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 32, le 21 août 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • L'IDIOTIE... COMME L'ABRUTISSEMENT... EST INNÉE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 32, le 21 août 2014

  • Eh oui, les temps ont bien changé! Rien que Gaza fait mettre les judéo-sionistes, auxquels on a promis une terre de tranquillité, dans les abris et les fait dormir la peur dans le ventre sans espoir pour le lendemain... fait fermé leurs aéroports, leurs port et bientot sans doute leurs industries et les privera d'éléctricité, empechera leurs enfants d'aller à l'école.. les footballeurs européens de venir jouer avec les macchabés (y). Les temps ont bien changé!! Qui l'aurait dit ils y a 5 ans, ça? à part quelques illuminés notoires? et dans quelques années?? Apparemment la résistance travaille jour et nuit et avance et reconstruira la pierre, mais là c'est vrai.. il y a une constante: la criminalité des occupants sionistes venus des 4 coins du monde en Palestine et leurs massacres des innocents sans armes.. des familles, des enfants et leurs mamans... sans distinction aucune... pensant betement et inutilement d'empecher les peules de réclamer et de reprendre ce qui leur a été pris par la force. Pour les Palestiniens, mourir pour mourir, ils ont décidé de mourir l'arme au poing.. ou obtenir leur droits.

    Ali Farhat

    03 h 38, le 21 août 2014

  • Incroyable l'absurdité de cette situation de part et d'autre A quoi ça sert d'avoir des roquettes à Gaza puisque le Hamas est incapable de vaincre l'armée israélienne? Pourquoi ne pas accepter de démilitariser Gaza, avec une garantie internationale, empêchant Israël de ne jamais entrer son armée à Gaza sous peine de réaction immédiate et puissante de l'Occident? Ouvrir toutes les frontières, Désenclavé Gaza, Quand les dirigeants de Gaza et les factions armées comprendront que l'Iran, les extrémistes n'apporteront que ruine et misère à leur peuple qui a déjà beaucoup souffert? Les chefaillons palestiniens de Gaza (ou ceux cachés au Qatar) n'ont pas analysé que le tir de roquette n'a causé aucun dégât à Israël, que les combats de rue qu'ils ont men" auraient du faire de morts israeliens, mais que leur population a subi des pertes inutiles, des enfants innocents morts, et des destructions qui n'apportent aucune solution de vie normale, sans futur, sans sécurité, une économie détruite qui sera difficile à rétablir Ces chefaillons, au lieu de réciter que c'est la responsabilité d'Israël, devraient penser à la malheureuse population qui souffre Il sera impossible de négocier avec Israël en lui lançant des roquettes .... Il ne faut pas que les factions arméen de Gaza suivent l'exemple du Hezbollah libanais qui, un jour ou l'autre, finira mal

    FAKHOURI

    11 h 40, le 20 août 2014

Retour en haut