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Liban - Liban

La légalisation des attestations approuvée, le CCS envisage l’escalade

Le CCS, réuni hier autour de ses figures de proue (photo Hassan Assale)

Avec l'approbation en commissions parlementaires de la légalisation des attestations qui seront délivrées aux bacheliers, le bras de fer entre le ministère de l'Éducation et le Comité de coordination syndical prend une tournure différente. Cet dernier a décidé de se pourvoir en justice et a menacé de recourir à l'escalade.
Les bacheliers peuvent souffler. Non seulement les attestations qui leur seront délivrées par le ministère de l'Éducation pour sauver leur première année universitaire seront légalisées, mais des instructions officielles ont été données par ce département aux différentes ambassades au Liban, pour qu'elles accordent des visas d'études aux détenteurs d'attestations.


C'est du côté du Comité de coordination syndical que rien ne va plus. Celui-ci a crié au scandale hier et menacé de recourir à la justice pour casser la décision du ministre « qui nuit au bac ainsi qu'au système éducatif libanais, en créant un grave précédent ».
Le comité a tenu hier une réunion marathon de quatre heures pour discuter des mesures à prendre, face aux décisions de la commission parlementaire de l'Éducation qui s'était réunie plus tôt dans la matinée pour entériner les décisions du ministre Élias Bou Saab. Dans son communiqué, le comité a fustigé les résolutions de la commission, en affirmant que la légalisation des attestations est en fait illégale. Il a aussi fait assumer aux autorités la responsabilité des conséquences de leur décision « dont l'objectif est de porter un coup au Comité de coordination syndical ».
« Une telle mesure est aussi un coup au bac et à l'enseignement officiel libanais. Elle est préjudiciable au diplôme libanais dont le niveau fait partie des caractéristiques de notre pays », s'est indigné le comité, qui a affirmé avoir envisagé au cours des derniers jours de renoncer au boycottage de la correction des épreuves du bac. « Mais les accusations du ministre de l'Éducation et les décisions de la commission ont barré la voie devant toute possibilité d'assouplir notre position », selon le comité, qui a affirmé vouloir saisir la justice d'un recours contre la légalisation des attestations, à travers son avocat, l'ancien ministre Ziyad Baroud.


Dans le même temps, il a fait état d'une volonté d'escalade. Le Comité de coordination syndical s'associera ainsi à la grève générale des administrations et des services autonomes, demain jeudi, ainsi qu'au sit-in que les fonctionnaires envisagent d'organiser à 11h devant le ministère de l'Économie, en signe de protestation contre « les atermoiements » pour l'approbation de la nouvelle grille des salaires dans le secteur public.
Plus tôt dans la journée, la commission parlementaire de l'Éducation, que préside Bahia Hariri, a demandé au ministre de l'Éducation, après avoir décidé de légaliser les attestations, d'entrer en contact avec le recteur de l'Université libanaise, pour lui demander d'organiser des concours d'entrée à toutes les facultés, dans toutes les sections de l'UL.


À la presse, M. Bou Saab a affirmé qu'il n'est plus question de faire machine arrière, tout en soulignant son attachement aux droits des enseignants et en promettant de tout faire pour obtenir l'approbation de la nouvelle grille des salaires. Il a expliqué que le problème de l'Université libanaise et de l'École militaire, qui exigent le bac, peut être réglé à travers le ministère de la Défense et le rectorat de l'Université, lesquels peuvent émettre des arrêtés autorisant les admissions sur des attestations délivrées par le ministère.
M. Bou Saab a par ailleurs rejeté les propos selon lesquels les attestations mettent sur un pied d'égalité les cancres et les studieux, en affirmant que la première année universitaire permettra de faire le tri.
Le député Mohammad Fneich, qui a affirmé ne pas être favorable dans le principe à l'octroi d'attestations aux bacheliers, a estimé que cette mesure était inévitable, et qu'entre deux maux, il fallait choisir le moindre.

 

Pour mémoire

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