Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - USA

La police a essuyé des « tirs nourris » lors d’émeutes nocturnes à Ferguson

Six personnes blessées lors d'affrontements ; trois autopsies de Michael Brown ont été demandées.

La mort de Michael Brown a pris une dimension nationale car elle a ravivé le spectre des émeutes raciales aux États-Unis. Michael B. Thomas/AFP

La ville de Ferguson dans le Missouri retrouvait un semblant de retour à la normale hier après une nouvelle nuit d'émeutes. Depuis la mort le 9 août de Michael Brown, un jeune Noir abattu par un policier blanc, cette ville du centre des États-Unis est en proie à des émeutes et est devenue le symbole des tensions raciales qui persistent dans la société américaine. Hier, le calme était revenu, mais la présence policière était très importante dans le centre. Des volontaires nettoyaient les rues et effaçaient les traces des émeutes de la nuit.
Les agents en tenue antiémeute, soutenus par un véhicule blindé et un hélicoptère, ont tiré des grenades de gaz lacrymogène pour obtenir la dispersion de la foule dans la nuit. Deux manifestants et quatre agents ont été blessés, a indiqué Ron Johnson, responsable du maintien de l'ordre, et 31 personnes ont été arrêtées. Les policiers ont été blessés par des jets de projectiles et certains des quelque 200 manifestants qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre venaient de New York et de Californie, a ajouté le capitaine Johnson. « Nos agents ont dû essuyer des tirs nourris », a-t-il assuré, tout en expliquant que la police – appelée par le président Barack Obama à la « retenue » – n'avait pas ouvert le feu et n'avait fait usage de gaz lacrymogène qu'en dernier recours. Des militaires de la Garde nationale avaient été déployés pour épauler la police locale, mais ils sont restés discrets. Barack Obama a affirmé lors d'une conférence de presse avoir recommandé au gouverneur une utilisation « limitée » de la Garde nationale et a estimé que rien n'excusait « l'utilisation de la force excessive par la police locale ». « Je m'assurerai dans les jours qui viennent qu'elle aide, plutôt qu'elle n'aggrave la situation », a prévenu M. Obama au sujet de la Garde nationale, ajoutant que le ministre de la Justice, Eric Holder, se rendrait sur place aujourd'hui.
Pour « établir un nouveau dialogue », le maire de la ville James Knowles a annoncé hier une série de mesures, dont le soutien aux programmes qui favorisent le recrutement de Noirs au sein de la police. Sur la cinquantaine de policiers de la ville, dont la population est noire à 67 %, seulement 3 sont afro-américains.

Force « excessive »
En attendant, pas moins de trois autopsies de Michael Brown ont été demandées – par les autorités locales, la famille et le ministre de la Justice – pour tenter de faire la lumière sur les circonstances de la mort du jeune homme. Car les versions de la police et de plusieurs témoins divergent. Pour les uns, Michael Brown aurait tenté de se saisir de l'arme du policier qui l'a abattu. Pour plusieurs témoins, dont l'ami de Michael Brown qui l'accompagnait, il avait les mains en l'air. Sur NBC hier, Benjamin Crump, l'avocat de la famille de Michael Brown, a jugé que la police a fait un usage « excessif » de la force.
La mort de Michael Brown a pris une dimension nationale et fait la une car elle a ravivé le spectre des émeutes raciales aux États-Unis. Hier, la mère du jeune homme, Leslie McSpadden, a réaffirmé sur la chaîne NBC que seule la « justice » ramènerait le calme. Un porte-parole du procureur du comté de Saint Louis a pour sa part indiqué aux médias qu'un grand jury, chargé de décider s'il y a lieu de poursuivre le policier, devrait étudier l'affaire dès aujourd'hui.
(Source : AFP)

La ville de Ferguson dans le Missouri retrouvait un semblant de retour à la normale hier après une nouvelle nuit d'émeutes. Depuis la mort le 9 août de Michael Brown, un jeune Noir abattu par un policier blanc, cette ville du centre des États-Unis est en proie à des émeutes et est devenue le symbole des tensions raciales qui persistent dans la société américaine. Hier, le calme était...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut