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Nos Lecteurs ont la Parole - Zephyr ASTREOS

Dans ce monde où la bêtise est reine...

Non, le monde n'est pas devenu fou, il l'a toujours été.
À part quelques grands bâtisseurs visionnaires et personnalités en avance sur leur temps, à travers l'histoire, l'humanité n'a été qu'un agrégat de rats violents, égoïstes et meurtriers, prêts à toutes les bassesses pour arriver à leurs fins, réduisant au silence les âmes les plus généreuses et les initiatives les plus nobles.
Les guerres, les doctrines et les phénomènes de masse ne sont que des paravents pour gens crédules, apeurés et cupides, pour extérioriser leurs pulsions de mort qu'aucune éducation, aucun amour ne leur ont appris à canaliser ou sublimer.
L'intelligence et la raison, entités respectées par les sages de l'Antiquité, puis par ceux de la Renaissance, sont de nos jours de plus en plus bafouées.
Or, sans les coupler à une certaine forme de bonté de cœur et d'amour, que reste-t-il encore de l'humanisme tant chanté par nos ancêtres? C'est quoi encore être humain aujourd'hui?
Serions-nous condamnés à n'être plus que des tubes digestifs ambulants, sans jugement ni libre arbitre, coupés des enseignements de notre passé et de la sagesse millénaire qui nous a permis d'évoluer? Absorbés dans un présent perpétuel et virtuel, esclaves d'une reconnaissance en ligne et d'un divertissement (diversion) poussé à ses extrêmes?
Qui a encore aujourd'hui le temps de se consacrer à son développement personnel? À la recherche et à la constitution d'un esprit riche et cultivé pouvant se contredire et ayant la souplesse de se retourner afin d'effectuer sa propre autocritique?
Cela dans le but d'être conscient et actif en tant que citoyen participant à la vie publique du lieu où il vit.
Ce monde va trop vite; il est trop bruyant, trop connecté, trop pollué, sans cesse en ébullition pour qu'un esprit jeune, comparable à une jeune pousse, puisse y prospérer et trouver le temps et le calme nécessaires afin de se développer avec et pour les autres.
Les forêts ne poussent pas au milieu de cyclones
permanents.
De nos jours, pour ceux qui sont nés dans certains pays, dans certains milieux, il apparaît bien vite qu'il y a des questions que l'on ne pose jamais. Comme si tous les adultes s'étaient mis d'accord pour établir des versions officielles, fictives bien sûr, en dehors desquelles c'est le bannissement assuré. Bannissement social, culturel, d'une communauté, d'un club, d'un parti, d'une société.
Ils se taisent parce qu'ils n'ont plus le choix, absorbés qu'ils sont par leur propre survie.
Trouver/ garder un emploi (voire en cumuler plusieurs par nécessité) pour rembourser les dettes, trouver de l'eau, de l'électricité, du pain, des médicaments, s'accrocher à sa terre.
Le reste du temps ils sont scotchés à leur écran où ils finissent de vivoter par procuration avant de crever sans avoir vécu.
Mais qui peut leur en vouloir? Les philosophes n'avaient-ils pas dit: «D'abord survivre ensuite philosopher»?
Par contre, celles et ceux qui peuvent lire ces lignes, les titulaires de diplômes prestigieux, propriétaires d'affaires florissantes, d'entrepreneurs courageux ou de rentiers de salons, où sont-ils aujourd'hui? Ceux qui ont le temps de philosopher? De penser pour eux-mêmes et par eux-mêmes? Où sont-ils? Ou se réunissent-ils pour penser le monde?
Vivraient-ils plus loin et en retrait de tout cela?
Se cacheraient-ils dans des tours d'ivoire et des bulles étanches? Ont-ils renoncé et pris la fuite devant ces écuries d'Augias?
En dix-ans, la situation générale de notre pays au niveau écologique, aux niveaux des infrastructures, de l'électricité et de l'eau, des embouteillages sur les routes, de l'emploi, de la sécurité, de la politesse et de la gentillesse, tout cela s'est détérioré de manière exponentielle. Qui est responsable?
Ceci est un signal d'alarme!
À ce rythme, dans dix ans, il n'y aura plus rien, mais vraiment rien.
Nous avons urgemment besoin d'établir une vision concrète pour le futur que nous voulons. Parce que le monde connaît des bouleversements géopolitiques dramatiques qui vont changer pour toujours la place de l'individu. De jour en jour, la notion de liberté s'efface de la carte du monde, sous tous genres de prétextes, et la place des libres-penseurs rétrécit comme peau de chagrin dans un monde dangereux, intolérant, meurtrier et sourd.
Il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, dit l'adage. L'individu est constamment fiché, filmé, observé. Le seul espace inviolable de liberté de penser qui nous reste est l'intérieur de notre boîte crânienne. Et ce n'est plus pour longtemps. Entre-temps, la bêtise est reine. Oui, les arbres ne poussent pas au milieu de cyclones perpétuels, mais les sages aussi disparaissent des contrées livrées aux vents les plus fous.
Nous avions un paradis. Nombreux sont ceux qui ont décidé d'en faire un désert.

Non, le monde n'est pas devenu fou, il l'a toujours été.À part quelques grands bâtisseurs visionnaires et personnalités en avance sur leur temps, à travers l'histoire, l'humanité n'a été qu'un agrégat de rats violents, égoïstes et meurtriers, prêts à toutes les bassesses pour arriver à leurs fins, réduisant au silence les âmes les plus généreuses et les initiatives les plus...

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