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L'Egypte "suit de près" les émeutes de Ferguson aux Etats-Unis

L'Egypte a assuré mardi "suivre de près" les émeutes de Ferguson où un policier a tué un jeune noir aux Etats-Unis, qui avaient utilisé le même langage diplomatique quand le Caire réprimait dans le sang des manifestations islamistes.

Depuis que le président islamiste Mohamed Morsi a été destitué en juillet 2013 par l'ex-chef de l'armée et actuel président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, ses partisans sont la cible d'une sanglante répression. Plus de 1400 manifestants pro-Morsi ont été tués en quelques mois, dont la moitié en une seule journée au Caire le 14 août 2013.

"Nous suivons de près l'escalade des manifestations dans la ville de Ferguson et les réactions qu'elles suscitent", a indiqué le porte-parole du ministère affaires étrangères Badr Abdelatti dans un communiqué.
Ferguson est une ville du Missouri (centre des Etats-Unis) en proie à de violentes émeutes depuis qu'un policier a abattu Michael Brown, un jeune Noir. La ville a connu de nouvelles émeutes à caractère racial dans la nuit de lundi à mardi.

M. Abdelatti a également relayé un appel à la retenue lancé par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. La position de M. Ban "représente la position de la communauté internationale vis-à-vis de ces évènements, en particulier l'appel à la retenue et le droit au rassemblement pacifique", a estimé M. Abdelatti.

La terminologie utilisée par le ministère des Affaires Etrangères égyptien n'est pas sans rappeler celle des Etats-Unis, qui ont assuré à plusieurs reprises "suivre de près" la situation des manifestations au Caire et les procès visant notamment la quasi-totalité des dirigeants de la confrérie des Frères musulmans de M. Morsi, qui encourent la peine de mort. Plus de 15 000 Frères Musulmans et sympathisants ont également été emprisonnés en Egypte tandis que des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.

L'Egypte a assuré mardi "suivre de près" les émeutes de Ferguson où un policier a tué un jeune noir aux Etats-Unis, qui avaient utilisé le même langage diplomatique quand le Caire réprimait dans le sang des manifestations islamistes.
Depuis que le président islamiste Mohamed Morsi a été destitué en juillet 2013 par l'ex-chef de l'armée et actuel président égyptien Abdel Fattah...