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Liban

Joumblatt-Frangieh à Bnecheï, une rencontre « très conviviale, ni plus ni moins »

Plutôt des retrouvailles claniques qu’une réunion politique entre les Joumblatt et les Frangieh à Bnechaï, hier. Photo « an-Nahar »

La rencontre à Bnecheï entre le chef du Rassemblement démocratique, le député Walid Joumblatt, et le chef du courant des Marada, le député Sleimane Frangieh, en présence de leurs fils respectifs, Taymour et Tony, aura surtout permis de rétablir les ponts entre les deux parties. Mais rien ne s'en est dégagé qui présage d'un début de solution à la situation de paralysie à laquelle l'initative de Walid Joumblatt tente de remédier. C'est surtout la courtoisie qui a semblé régner sur la rencontre et sur le déjeuner convivial qui a suivi.
Ainsi, le député Walid Joumblatt a déclaré qu'« en dépit des disparités politiques – je ne dirais pas les antagonismes politiques –, nous partageons des positions communes, qui commencent par le souci de préserver la souveraineté du Liban, son indépendance et sa stabilité ». « La famille Frangieh ne m'est pas étrangère, et je m'étais rendu à cette résidence depuis des années, avant que nous séparent quelques incidents », s'est souvenu le leader druze. Il a surtout valorisé « la relation historique avec la famille Frangieh et les beaux jours passés avec le président Sleimane Frangieh ».
Interrogé sur la portée de cette visite par rapport à sa tournée auprès des différentes parties politiques, Walid Joumblatt a clairement affirmé ne pas être « le détenteur de la solution ». « J'ai dit que je comptais poursuivre ma tournée jusqu'au bout, et c'est ce que je ferai », a-t-il ajouté, précisant avoir choisi Bnecheï « après ma visite chez le général Michel Aoun ». « Cette étape devait me permettre de relancer les relations bilatérales malgré les quelques écarts dans nos points de vue, ni plus ni moins », s'est-il contenté d'affirmer.

« Une appréhension commune »
De son côté, le député Sleimane Frangieh a qualifié la rencontre de « très conviviale ». « Comme l'a souligné Walid bey, il existe entre nous des points de divergence, mais aussi des points d'entente. L'important reste notre foi dans le dialogue et notre souci commun pour le pays », a-t-il poursuivi. « En effet, tous les actes de Walid bey sont motivés par sa peur pour le Liban et pour notre présence, en tant que minorités, dans la région. C'est une appréhension commune », a-t-il souligné. Pourtant, il faut noter que Walid Joumblatt défend une approche différente sur le rôle des minorités dans la région que celle préconisée par le camp du 8 Mars et par le régime syrien. Dans son article hebdomadaire au journal al-Anba', il a souligné en effet que « l'identité arabe, et non l'identité confessionnelle (qui définit la théorie de l'alliance des minorités, NDLR), pourra défendre la minorité druze au Liban, en Syrie et en Palestine ».
Pour revenir à la « convivialité » de Bnecheï, Sleimane Frangieh a déclaré que « ni Walid bey ni moi ne détenons une solution. Mais ce qui est sûr, c'est que nous aimerions qu'il y ait une solution ». Et de déclarer dans le même esprit : « Tout ce que je peux dire, c'est que le dialogue et les contacts soutenus sont incontournables, surtout avec un leader de l'étoffe de Walid Joumblatt. Aussi mauvaises que soient les circonstances, la communication ne doit pas s'interrompre. »
En réponse à une question, il a ajouté qu'il n'était « ni optimiste ni pessimiste ». « Il est certain que nous craignons pour la sécurité et la stabilité, à l'instar de tout patriote », a-t-il ajouté. « Quant à savoir ce à quoi je m'attends, je réponds : Dieu seul sait où vont les choses... »

La rencontre à Bnecheï entre le chef du Rassemblement démocratique, le député Walid Joumblatt, et le chef du courant des Marada, le député Sleimane Frangieh, en présence de leurs fils respectifs, Taymour et Tony, aura surtout permis de rétablir les ponts entre les deux parties. Mais rien ne s'en est dégagé qui présage d'un début de solution à la situation de paralysie à laquelle...

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