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Liban - Arrêt sur image

Fattouche et le zèle des grands juristes...

Fort apprécié par le président de la Chambre pour sa propension à citer d'éminents constitutionnalistes libanais et français, et pour le zèle qu'il met à maquiller les hérésies du bureau de la Chambre (comme celui qui avait justifié l'élection du président Émile Lahoud), le député Nicolas Fattouche a été chargé cette fois de soumettre une proposition de loi sur la nouvelle prorogation du mandat de la Chambre, jusqu'au 20 juin 2017. Une proposition d'un seul article, avec – érudition oblige – un exposé des motifs s'étalant sur vingt pages, et une annexe sur la situation sécuritaire d'un volume de onze pages.
Les assoiffés de culture juridique y trouveront en somme un exposé académique de la genèse de la notion de circonstances exceptionnelles. Ils auront droit également aux multiples définitions des principes généraux du droit, empruntées à Laubadère, Rivero, Odent, pour n'en citer que quelques-uns. Et gravité de la situation oblige, toute la littérature sur le pacte national et son caractère « sacré » (il cite Edmond Rabbat quand même) y est détaillée. Mais tout cela, il fallait y revenir, le disséquer jusqu'à l'ennui, jusqu'à l'abrutissement. Il fallait donner une teneur, une étoffe à un constat qui, maintenu dans sa nudité, aurait paru trop facile, trop fade, surtout de la part d'un juriste reconnu. Ce constat est pourtant on ne peut plus clair, concis comme doit l'être le droit : la situation sécuritaire ne permet pas la tenue des législatives...
Du reste, toutes les bonnes intentions de Nicolas Fattouche, exprimées lors de son point de presse, qui a juré que sa proposition « n'est pas le fruit d'un compromis ni d'un marché », tous ses mots sur « l'urgence de sauver le pays » n'ont pas empêché l'arrivée de tomates aux bureaux des députés, finement emballées. Un cadeau de la part de la société civile à ceux qui, croyant bien faire, trouvent à leur acte des prétextes plus graves que l'acte en soi...

S.N.

Fort apprécié par le président de la Chambre pour sa propension à citer d'éminents constitutionnalistes libanais et français, et pour le zèle qu'il met à maquiller les hérésies du bureau de la Chambre (comme celui qui avait justifié l'élection du président Émile Lahoud), le député Nicolas Fattouche a été chargé cette fois de soumettre une proposition de loi sur la nouvelle...

commentaires (3)

LE FATTOUCH DES AUTO-ALLONGÉS ET AUTO-PROLONGÉS EST FAIT DE BASSAL... BANADOURA... BAELÉ... BALA KHIBIZ OU BALA ZEÏT !!!

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 16, le 13 août 2014

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Commentaires (3)

  • LE FATTOUCH DES AUTO-ALLONGÉS ET AUTO-PROLONGÉS EST FAIT DE BASSAL... BANADOURA... BAELÉ... BALA KHIBIZ OU BALA ZEÏT !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 16, le 13 août 2014

  • Il fallait envoyer une caisse d'oeufs pourris a la place de tomates..... Quelle heresie et quelle honte que d'être "représentes" par de tels bouffons.

    Tabet Karim

    09 h 08, le 13 août 2014

  • L'écrasante majorité de ce peuple libanais à bout de patience se fout éperdument de la "culture juridique" de ces députés. Si elle est "assoiffée" de quelque chose, cette écrasante majorité, c'est de voir ces députés disparaître à jamais et qu'on n'en entende plus parler. Qu'ils dégagent ! Khalas !!

    Halim Abou Chacra

    05 h 58, le 13 août 2014

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