Un Saoudien a rejoint la Syrie avec ses deux enfants pour combattre aux côtés de l'Etat islamique (EI), rapportent mardi les médias saoudiens. Le journal Al-Hayat a souligné que la mère des deux enfants, âgés de 10 et 11 ans, pensait qu'ils étaient en vacances avec leur père, son ex-mari, dans un des pays du Golfe avant qu'une photo d'eux en Turquie ne soit postée sur le réseau social Instagram.
Nasser al-Chayek, le père d'Abdullah et Ahmed, a écrit à son ex-femme, lui expliquant qu'il emmenait les deux jeunes garçons en Syrie pour rejoindre l'EI, en lutte contre le président syrien Bachar el-Assad et les autres groupes rebelles syriens. "Considère tes enfants comme des oiseaux au paradis", a écrit l'ancien fonctionnaire, cité par al-Hayat, laissant penser que les enfants avaient été tués et étaient devenus de jeunes martyrs.
Des militants affiliés à l'EI ont par la suite posté une photo du père et des deux garçons accroupis devant le drapeau noir de l'EI, chaque enfant posant avec un fusil AK-47 à la main.
Lundi, c'est un Australien d'origine libanaise qui suscitait l'émoi en twittant une photo de son jeune fils portant la tête d'un soldat syrien décapité. Khaled Sharrouf, né à Sydney de parents libanais, est parti d'Australie en 2013 pour mener le jihad en Syrie aux côtés de l'EI, rapportait The Australian. Sur une photo publiée par plusieurs médias libanais, l'on voit l'homme exhiber un cèdre tatoué sur l'épaule. Selon The Australian, le père de Khaled aurait abandonné la famille, alors que Khaled était un adolescent, pour rentrer au Liban.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'est dit mardi ulcéré par la photo du jeune garçon. "Cette image, peut-être même cette photo icone, est vraiment la photographie la plus grotesque qui ait jamais été montrée, à en avoir l'estomac retourné", a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse à Sydney.
Une autre photo publiée par The Australian montre Sharrouf en tenue de combat posant avec trois jeunes garçons en armes, devant un drapeau de l'EIIL, dont les agences de renseignement pensent qu'il s'agit de ses fils.
"C'est totalement scandaleux et révélateur (du fait) que l'EIIL (ancien nom de l'Etat islamique) dépasse toutes les bornes des groupes terroristes, à tel point qu'el-Qaëda les a écartés", a ajouté le chef de la diplomatie américaine. Le réseau el-Qaëda avait exclu l'EIIL pour sa brutalité, adoubant les jihadistes du Front al-Nosra comme sa filiale en Syrie.
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commentaires (6)
J'espère qu'ils crèveront tous les trois vite fait bien fait, ça fera trois imbéciles de moins. Le problème est que la bêtise est personnifiée par millions chez les bédouins et les islamistes. Il faudra au moins trente ans pour en venir à bout.
Robert Malek
19 h 26, le 13 août 2014