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Moyen Orient et Monde - Gaza

Israël et le Hamas doivent trouver un compromis sans rien paraître céder

Les négociations continuent au Caire ; les deux parties respectent le cessez-le-feu.

Une femme palestinienne stupéfaite face aux destructions de sa maison et de son quartier. Roberto Schmidt/AFP

Israël et le Hamas respectaient scrupuleusement hier un cessez-le-feu, laissant 72 heures à leurs négociateurs pour tenter de mettre un terme durable à une guerre qui a fait près de 2 000 morts palestiniens à Gaza.
Aucun tir de roquette n'a été rapporté de la bande de Gaza depuis minuit et l'entrée en vigueur de la trêve conclue dimanche au Caire entre Israéliens et Palestiniens par l'entremise des Égyptiens, a indiqué l'armée israélienne. Pour sa part, l'armée israélienne n'a procédé à aucune frappe. Une fillette d'un mois et demi blessée par un bombardement antérieur au cessez-le-feu a succombé. C'était hier la seule victime rapportée au 35e jour d'une guerre au cours de laquelle les morts se sont comptés par dizaines quotidiennement.
Dans la ville de Gaza, les habitants épuisés espéraient non seulement que le cessez-le-feu durerait, mais qu'il serait l'occasion d'en finir enfin avec le cycle incessant des guerres. « Ce n'est pas une trêve durable que nous voulons, c'est la paix », expliquait Bassma Abou Obeid sur le marché aux légumes du camp de Chati.

Le Hamas sous pression
Le sort de Bassma était entre les mains des négociateurs israéliens et palestiniens. En effet, ils ont engagé hier des discussions, toujours indirectes et toujours secrètes pour un cessez-le-feu permanent. On ignore précisément quelles lignes rouges se tracent Israël et le Hamas dans les nouvelles discussions. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé que le rétablissement de la sécurité d'Israël primait toute autre considération. Fort du soutien ultramajoritaire de son opinion à la guerre et avec les pressions des faucons de son gouvernement qui réclament d'en finir militairement avec le Hamas, il a fait assaut d'intransigeance. Mais il s'est dit prêt à voir l'Autorité palestinienne jouer un « rôle » à l'avenir à Gaza. Mais, prévient le politologue Moukhaïmer Abou Saada, de l'université al-Aqsa de Gaza, « cela augure de différends intrapalestiniens à l'avenir car si la décision est laissée à l'Autorité, il est évident que sur le terrain, c'est toujours le Hamas qui fait la loi ». M. Netanyahu accepte globalement de traiter avec l'Autorité palestinienne mais pas avec les « terroristes » du Hamas.
Le Hamas, lui, est soumis à la pression de convertir la résistance opposée à l'armée israélienne pendant la guerre en gains politiques au bénéfice de Gazaouis accablés par les morts et les destructions. Le mouvement islamiste, étranglé économiquement par le blocus israélien imposé à Gaza et en passe seulement de sortir de son isolement sur la scène politique palestinienne, répète à l'envi qu'il ne fera « aucune concession » sur ses exigences : fin du blocus, ouverture d'un port sur la Méditerranée et libération de prisonniers. Mais ces rodomontades sont en fait le signe que le Hamas « redoute la réaction de la rue palestinienne » si jamais il cédait après la mort de plus de 1 900 Palestiniens, M. Abou Saada.

(Source : AFP)

Israël et le Hamas respectaient scrupuleusement hier un cessez-le-feu, laissant 72 heures à leurs négociateurs pour tenter de mettre un terme durable à une guerre qui a fait près de 2 000 morts palestiniens à Gaza.Aucun tir de roquette n'a été rapporté de la bande de Gaza depuis minuit et l'entrée en vigueur de la trêve conclue dimanche au Caire entre Israéliens et Palestiniens par...

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