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La sonde spatiale déchiffreuse de comète et glaneuse de premières

Esa Medialab/C. Carreau/AFP

Son nom
Rosetta le doit à la pierre de Rosette qui a permis à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens au début du XIXe siècle. Philae, le nom de son robot atterrisseur, vient de l'obélisque sur lequel figurait l'inscription qui a permis de déchiffrer la pierre de Rosette. Quant à la comète Tchourioumov-Guérassimenko, elle porte le nom des deux astronomes ukrainiens qui l'ont découverte en 1969.

Ses dimensions
Rosetta fait 32 mètres d'envergure, d'un bout à l'autre de ses deux immenses panneaux solaires (14 mètres de long chacun). C'est quand même 125 fois moins que la largeur de sa cible, estimée à 4 km. Gros comme un réfrigérateur, son passager Philae pèse une centaine de kilos.

Son parcours
La mission Rosetta a été approuvée par l'Esa en novembre 1993. La sonde avait initialement rendez-vous avec une autre comète, Wirtanen. Mais le lancement, prévu en 2003, avait été repoussé à 2004 et il avait fallu trouver une nouvelle cible satisfaisant les contraintes scientifiques et techniques. Rosetta a survolé trois fois la Terre et une fois Mars afin de bénéficier d'une « assistance gravitationnelle » lui permettant d'atteindre son objectif sans dépense excessive de carburant. Avec plus de six milliards de km au compteur, elle a déjà à son actif le survol de deux astéroïdes qui croisaient sa route, Steins et Lutetia, qu'elle a photographiés.

Son alimentation
Tous les systèmes embarqués de Rosetta sont alimentés par des cellules solaires « optimisées pour des conditions de luminosité et de température extrêmement basses », selon Airbus Defence and Space, qui a développé et réalisé la sonde. Elle a été mise en sommeil pendant deux ans et demi, lorsqu'elle était trop loin du Soleil pour qu'il puisse alimenter en énergie tous les équipements.
Ses liens avec la Terre
Des commandes sont envoyées périodiquement depuis le sol pour réajuster la trajectoire de l'engin, équipé d'une antenne de 2 mètres orientée vers la Terre. Les ondes radio voyagent à la vitesse de la lumière, mais une commande prend encore actuellement 25 minutes pour parvenir à la sonde. Au moment de son réveil, lorsqu'elle était bien plus éloignée de notre planète, il a fallu quelque 45 minutes pour que le « bonjour » de la sonde parvienne à la Terre.

Ses compétences
Rosetta transporte 11 instruments scientifiques (caméras, spectromètres, analyseurs de poussière et de particules...) qui vont lui permettre d'étudier le noyau de la comète ainsi que les gaz et la poussière éjectés (la coma ou « chevelure » ) lorsqu'elle s'approche du Soleil. Rosetta va escorter la comète le plus longtemps possible. Celle-ci sera au plus près du Soleil le 13 août 2015.

Son défi
L'atterrissage de Philae sur le noyau de la comète est prévu le 11 novembre prochain. Ce sera le premier jamais tenté sur une comète. Philae est lui-même bardé de dix instruments supplémentaires qui réaliseront des mesures en surface. Se poser sur une comète de 4 km de large, à un demi-milliard de km de la Terre, « représente la même performance que se poser sur un point précis d'une pièce de 1 centime d'euro posée à Berlin alors que vous êtes à Paris », selon le Cnes. Une fois solidement agrippé au noyau grâce à son harpon et à trois « pattes » qui le font ressembler à un gros insecte, Philae aura une espérance de vie de 4 à 6 mois, avant de succomber à un « coup de chaud » à cause du soleil.

Son prix
Le coût total de la mission est de près de 1,3 milliard d'euros, soit le prix de trois avions gros porteurs Airbus 380. Il couvre une période de 20 années depuis le début du projet jusqu'à la fin prévue de la mission en décembre 2015.

Ses fans
Rosetta a son propre compte twitter (@ESA_Rosetta) avec près de 48 000 abonnés.

Son nomRosetta le doit à la pierre de Rosette qui a permis à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens au début du XIXe siècle. Philae, le nom de son robot atterrisseur, vient de l'obélisque sur lequel figurait l'inscription qui a permis de déchiffrer la pierre de Rosette. Quant à la comète Tchourioumov-Guérassimenko, elle porte le nom des deux astronomes ukrainiens qui...

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