Rechercher
Rechercher

Santé - À vot’ santé !

Le pissenlit, une « mauvaise herbe » aux multiples vertus

Photo tirée du site enlorraine.unblog.fr

Le taraxacum officinale, appelé «mokho bi ebbo» ou souvent à tort «hendbé», est une plante médicinale de la famille des composées ou astéracées, au même titre que la marguerite. Elle est surtout connue par les noms français de pissenlit, probablement dû aux propriétés diurétiques de cette plante, et dandelion (du grec «leontodon» ou du latin «dens leonis» ), en allusion à la forme dentelée des feuilles qui ressemblent aux dents de lion.
Le pissenlit est une plante vivace cosmopolite. Indigène au Liban, elle pousse dans tous les sols, en plein soleil comme à la mi-ombre, de la côte jusqu'à la haute montagne, sans aucune intervention humaine.
Cette plante, dont la racine pénètre profondément dans le sol, résiste au froid, constituant de ce fait une mauvaise herbe, notamment pour la pelouse. En effet, cette espèce se multiplie très rapidement: on compte 150 à 200 graines par capitule florale, ce qui fait qu'une seule plante de taraxacum peut donner 5000 graines par année. D'ailleurs, c'est cette caractéristique du pissenlit, dont les graines s'éparpillent au gré du vent, qui a inspiré, en 1876, Émile Reiber, architecte et décorateur français (1826-1893), pour créer le premier logo du dictionnaire Larousse: «Je sème à tout vent.»
Il est à noter, par ailleurs, que des chercheurs s'intéressent depuis un certain temps à la création du caoutchouc à partir du latex des racines de certains taraxacum. Les racines et les fleurs du pissenlit servent aussi à la fabrication de colorants pour le textile et pour les œufs de Pâques.
Sur le plan gastronomique, les fleurs de cette plante et parfois même la plante entière constituent des ingrédients de base de recettes de vin, de bière, de confitures, etc.
Au Liban et dans beaucoup d'autres pays, ce sont surtout les feuilles de divers taraxacum très riches en vitamines qui sont consommées en salade. La salade «mokho bi ebbo» est un vrai régal.
Le pissenlit est en outre très utilisé en médecine traditionnelle mais, de plus en plus, on trouve sur le marché et dans les pharmacies des extraits à base de pissenlit (feuilles et racines), connus aussi sous le nom anglais de «Dandelion extract». Plusieurs études suggèrent que les feuilles agissent mieux sur les reins, alors que les racines mieux sur le foie. Les feuilles ou racines en infusion (3 à 6 g dans 150 ml d'eau bouillante durant 5 à 10 minutes, trois fois par jour) sont recommandées pour traiter le manque d'appétit et soulager les indigestions. Cette infusion est également dépurative, dyspepsique (digestive) et diurétique, comme elle améliore les fonctions urinaire, hépatique et biliaire.
On trouve de même dans les pharmacies des extraits liquides, des jus et des teintures à partir de cette plante.
Le pissenlit n'a pas de contre-indications. Toutefois, il est recommandé aux personnes ayant des calculs biliaires de consulter leur médecin avant d'en prendre.

Cette rubrique aborde les bénéfices thérapeutiques d'une plante du Liban, qui ne remplace en aucun lieu un traitement médical. Elle est réalisée en collaboration avec Marc Beyrouthy, chef du département des sciences agronomiques à la faculté des sciences agronomiques et alimentaires de l'USEK.
Site Web : www.marcbeyrouthy.com ; Twitter : @MarcBeyrouthy

Le taraxacum officinale, appelé «mokho bi ebbo» ou souvent à tort «hendbé», est une plante médicinale de la famille des composées ou astéracées, au même titre que la marguerite. Elle est surtout connue par les noms français de pissenlit, probablement dû aux propriétés diurétiques de cette plante, et dandelion (du grec «leontodon» ou du latin «dens leonis» ), en allusion à la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut