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Culture - Spectacle

Cinq bonnes raisons d’aller voir « Taisez-vous » de Samy Khayath

Au Bustan, ce soir encore ainsi que les vendredi 8 et samedi 9 août dernières représentations du « Taisez-vous » de Samy Khayath en version réactualisée, resserrée et rehaussée d'une bonne tranche de rire !

« Taisez-vous », une comédie satirique et musicale riche en facéties, imitations, chansonnettes et jeux de mots...

D'abord, ne pas prendre de manière personnelle son ordre à fermer le clapet ! Car son Taisez-vous s'adresse, en fait, à tous ces manipulateurs, glandeurs, bonimenteurs qui nous gouvernent. Et qui, à grand renfort de passages télévisés abscons et de talk-shows virant aux pugilats, brassent du vent à vide. Au public, par contre, Samy Khayath continue de donner le meilleur de lui-même, avec la même verve, le même dynamisme et surtout la même passion qu'à ses débuts. D'où quelques bonnes raisons d'aller voir son dernier spectacle.
– La première étant de (re)découvrir ce trublion de la scène libanaise unique en son genre. Car, à y réfléchir, le Khayath est quasiment une institution du rire au Liban. Une figure qui condense tout à la fois la finesse, la politesse d'un humour – jamais vulgaire! – d'avant-guerre avec un regard toujours drolatiquement porté sur l'actualité du pays. Increvable, insubmersible, il reste après 50 ans de carrière aussi pimpant, volubile, sautillant et boute-en-train qu'à 20 ans. Une sorte de Louis de Funès version locale. Qui possède à fond toutes les ressources du comique : de la caricature gestuelle et vocale au calembour, l'imitation, la satire sociale, l'ironie, le sarcasme (jamais outrecuidant) sans oublier ses incroyables jeux de mots si typiquement « franbanais »...
– La deuxième bonne raison s'adresse à tous ceux qui, ayant vu la première version de ce spectacle en hiver au théâtre Monnot, avec Pierre Chamassian, en étaient ressortis déçus. Le « choc des titans du rire », auquel bon nombre s'attendaient, n'ayant bizarrement pas eu lieu. Cette nouvelle mouture de Taisez-vous, en replaçant Samy Khayath au centre de sa mécanique du rire bien rodée, rééquilibre le show et en rehausse la puissance comique.
– Troisième bonne raison : parce que Samy Khayath sait nous faire rire de nos travers, de nos faiblesses de Libanais, de nos us et coutumes dévoyés, de notre hypocrisie sociale et même du naufrage généralisé que subit le pays sous le regard inerte et indifférent de ceux qui nous gouvernent...
– La quatrième : parce qu'il est bon de voir encore sur les planches un petit groupe soudé de jeunes comédiens, imitateurs (Véra Darazi, Élie Saba et le fameux Jad Saad parodiant Walid Abboud), humoristes et chanteurs doués (joli filet de voix de Sabine Khayath) qui ne forcent pas le trait de la provocation et ne font pas dans la grossièreté...
– Et, enfin, parce que si certains des spectateurs ont vu ce Taisez-vous quatre fois de suite et continuent à en rire aux éclats (à vous éclater d'ailleurs les tympans !), c'est que la recette de Samy Khayath est réussie. Avec ce petit goût de revenez-y... qui séduit particulièrement les nostalgiques !

Hôtel al-Bustan, Beit-Méry (21h). Billets en vente dans toutes les branches de la librairie Antoine.

D'abord, ne pas prendre de manière personnelle son ordre à fermer le clapet ! Car son Taisez-vous s'adresse, en fait, à tous ces manipulateurs, glandeurs, bonimenteurs qui nous gouvernent. Et qui, à grand renfort de passages télévisés abscons et de talk-shows virant aux pugilats, brassent du vent à vide. Au public, par contre, Samy Khayath continue de donner le meilleur de lui-même, avec...

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