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Nos Lecteurs ont la Parole - Nassim SAÏD

Respectez les conventions de Genève !

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »
Albert Einstein

De nos jours, les nombreux conflits dans le monde ont une chose atroce en commun: des pertes civiles quotidiennes par centaines. Et pourtant les populations civiles sont protégées par de nombreux textes internationaux, en particulier les quatre conventions de Genève qui constituent depuis 1949 le socle du droit international humanitaire («jus in bello»).
En Syrie et en Irak des centaines de civils meurent chaque jour, ils sont des dizaines à tomber dans la bande de Gaza depuis quelques jours et dans les alentours de Donetsk, en Ukraine, surtout avec le terrible crash du vol MH 17. Le droit de la guerre est applicable à tous les conflits armés et doit être respecté par toutes les parties au conflit, indépendamment de la question de savoir qui est l'agressé et qui est l'agresseur, car son but ultime est la protection des blessés, des malades, des prisonniers de guerre et surtout des civils.
Le droit de Genève accorde une protection spéciale aux enfants et aux femmes, mais les parties aux récents conflits dans l'est ukrainien et dans l'enclave palestinienne de Gaza semblent fouler aux pieds les règles les plus élémentaires et les plus humanitaires. Selon les Nations unies et le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), les civils représentent 90% des victimes liées aux conflits armés, dont 80% sont des femmes et des enfants.
Il n'y a pas de guerre totale, toute guerre a des limites, et la protection des civils et des personnes vulnérables, l'une de ces limites, constitue une valeur absolue.
À défaut de mettre un terme à tout conflit armé, car l'homme a toujours eu recours à la guerre, à tort ou à raison, afin de protéger ses intérêts, on pourrait néanmoins épargner les innocents. Le recours au règlement pacifique des différends est à encourager vivement, c'est le rôle fondamental des Nations unies et sa raison d'être. La responsabilité de ce point de vue incombe aux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, car ils sont les véritables décideurs en matière de sécurité collective.
La vie humaine est sacrée et un seul mort est déjà de trop. Il n'y a pas de fatalisme, rien n'est perdu d'avance à condition de mettre l'humain au-dessus de tout autre intérêt. On n'est jamais trop humain.

Nassim SAÏD
Doctorant en droit international

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »Albert Einstein
De nos jours, les nombreux conflits dans le monde ont une chose atroce en commun: des pertes civiles quotidiennes par centaines. Et pourtant les populations civiles sont protégées par de nombreux textes internationaux, en particulier les quatre conventions de Genève...

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