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Moyen Orient et Monde - Épidémie

Cent millions de dollars et des mesures draconiennes : cela sera-t-il suffisant pour contrer le virus Ebola ?

Des membres de l’Unicef indiquant aux familles guinéennes comment elles peuvent se protéger du virus Ebola. Unicef/La Rose/Reuters

L'OMS a annoncé un plan d'urgence de 100 millions de dollars pour contrôler l'épidémie du virus Ebola. En effet, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé participe aujourd'hui à un sommet régional à Conakry réunissant les chefs d'État de Guinée, Liberia, Sierra Leone et Côte d'Ivoire pour lancer avec eux ce plan de lutte contre la fièvre hémorragique qui frappe trois pays de la zone. « L'ampleur de l'épidémie d'Ebola et la menace persistante qu'elle pose exigent de l'OMS et de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone une réponse à un nouveau stade, ce qui nécessitera une augmentation des ressources », a déclaré le Dr Chan, dans un communiqué publié par l'OMS à Genève.

 

De plus, devant l'aggravation de la situation, les présidents sierra-léonais Ernest Bai Koroma et libérienne Ellen Johnson Sirleaf ont préféré renoncer à se rendre au sommet Afrique/États-Unis la semaine prochaine à Washington et annoncé de nouvelles mesures radicales. Évoquant un « défi exceptionnel », M. Koroma a décrété hier « l'état d'urgence pour nous permettre de prendre des mesures plus fermes », sur une période de 60 à 90 jours, éventuellement reconductible. Quelques heures auparavant, son homologue libérienne avait ordonné la fermeture de « toutes les écoles » ainsi que de « tous les marchés dans les zones frontalières ». M. Koroma a annulé les voyages à l'étranger de ses ministres à l'exception des « engagements absolument essentiels ». Le chef de l'État sierra-léonais a également suspendu toutes les réunions publiques, sauf celles consacrées à l'épidémie. De la même manière, au Liberia, la présidente a mis « tout le personnel non essentiel » du secteur public « en congé obligatoire de 30 jours » et décidé que la journée d'aujourd'hui soit « chômée pour permettre la désinfection des bâtiments publics ».

 

 

Mesures en Europe, États-Unis, Afrique et Asie
De son côté, le médecin belge Peter Piot, codécouvreur du virus Ebola en 1976 au Zaïre, devenu la République démocratique du Congo, a imputé les difficultés à juguler l'épidémie au fait que « ces pays sortent de décennies de guerre civile ».
Par ailleurs, les autorités américaines et allemandes ont recommandé hier à leurs ressortissants d'éviter de se rendre dans les trois pays ouest-africains frappés, tandis que Paris y ajoutait le Nigeria qui a enregistré un premier mort d'Ebola la semaine dernière. De plus, la RDCongo a annoncé de nouvelles mesures sanitaires et les Seychelles ont annulé un match de football avec la Sierra Leone prévu demain. Le Kenya et l'Éthiopie ont également affirmé avoir renforcé leur dispositif. L'Ouganda, touché ces dernières années par Ebola, a assuré être en alerte, la Tanzanie se prévalant de « mesures de précaution ». Enfin, à l'autre bout du monde, la Thaïlande, le Japon et l'Australie ont également fait état de mesures préventives.

(Source : AFP)

L'OMS a annoncé un plan d'urgence de 100 millions de dollars pour contrôler l'épidémie du virus Ebola. En effet, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé participe aujourd'hui à un sommet régional à Conakry réunissant les chefs d'État de Guinée, Liberia, Sierra Leone et Côte d'Ivoire pour lancer avec eux ce plan de lutte contre la fièvre hémorragique qui frappe trois...

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