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Sport - Football - Trophée des champions

Le ballon rond français part à la conquête de l’Asie

Le Paris SG et Guingamp sont en tournée « promotionnelle » en Chine, pour « aller à la rencontre » des fans.

Le PSG, champion de France, s’est offert une escale à Hong Kong, avec un match amical mardi contre Kitchee (6-2), le n° 1 local, histoire de mesurer sa popularité en Asie avant de débarquer à Pékin. Dale de la Rey/AFP

Le football français part à la conquête du marché asiatique avec le Trophée des champions entre le Paris SG et Guingamp, demain à Pékin, un match d'avant-saison devenu depuis cinq ans un outil de promotion à l'international.
Après l'Afrique (Radès en Tunisie, Tanger au Maroc et Libreville) et l'Amérique du Nord (Montréal et New York), la Ligue de football professionnel souhaite franchir une nouvelle étape dans son développement en s'attaquant à un territoire défriché de longue date par les principaux championnats européens. La Chine et son 1,4 milliard d'habitants sont censés servir de porte d'entrée aux clubs français en Asie, où les plus grandes formations de la planète disposent d'un immense réservoir de supporteurs et ont l'habitude d'effectuer de lucratives tournées.
La Fédération italienne a été pionnière en la matière en organisant en 2009 la Supercoupe en Chine. La LFP a suivi l'exemple en partenariat avec une société locale, United Vensen International Sport. En bénéficiant de la nouvelle dimension prise par le PSG, racheté en 2011 par le Qatar, et par Monaco, propriété du milliardaire russe Dmytri Rybolovlev, la Ligue a réussi à faire exploser le montant de ses droits télévisuels à l'international, passé de 32,5 millions à 80 millions d'euros par an pour la période 2018-2024, selon le nouveau contrat signé avec la chaîne qatarie BeIn Sports.

Valeur de test
Mais ces chiffres restent très éloignés de ses concurrents continentaux. À titre de comparaison, la série A italienne touche 125 millions d'euros de droits TV à l'étranger par saison, la Liga espagnole 150 millions d'euros, alors que l'Angleterre bat tous les records avec 850 millions d'euros.
Ce rendez-vous en Chine a donc valeur de test pour l'économie du football français, la deuxième puissance économique du monde ayant d'ores et déjà manifesté son intérêt pour la qualité « made in France » en optant pour un sélectionneur venu de l'Hexagone, Alain Perrin. « L'avenir du monde, et donc l'avenir du football, passe par la Chine, a déclaré hier, toujours aussi lyrique, le président de la LFP, Frédéric Thiriez. En Chine, le football se développe de façon spectaculaire et rapide, et il y a un potentiel considérable pour le football français. Nos concurrents allemands, anglais, espagnols et italiens ne nous ont pas attendus. »
Dans le même esprit, M. Thiriez a réfuté le terme de « délocalisation » du Trophée des champions. « Le bon mot, c'est exportation, a-t-il expliqué. On veut faire apprécier et faire connaître le football français à l'étranger. Nous ne cherchons pas à faire de l'argent. C'est une opération de promotion. »
La venue en Chine du Trophée des champions est en tout cas tombée au bon moment pour le PSG, dont l'ambition est de devenir à terme une franchise de rang mondial. Le champion de France a ainsi profité de l'occasion pour s'offrir une escale à Hong Kong, avec un match amical mardi contre Kitchee (6-2), le n° 1 local, histoire de mesurer sa popularité en Asie avant de débarquer à Pékin.

Encore du travail
Entre les deux rencontres au programme de cette minitournée asiatique, il aura surtout été question de marketing pour le PSG. Après avoir joué les mannequins pour une œuvre de charité à Hong Kong, les joueurs parisiens ont inauguré hier à Pékin un camp d'entraînement et un point de vente éphémère aux Galeries Lafayette.
« Cette présence en Chine et en Asie est très importante pour le PSG. Il s'agit d'un pas de plus dans son internationalisation. Elle permet d'aller à la rencontre de nos fans. On estime leur nombre à 120 millions en Asie, dont 25 millions en Chine. C'est assez loin malgré tout des scores que peuvent afficher les autres grandes ligues, à l'instar des Anglais, qui ont démarré cette internationalisation bien avant nous », a indiqué Frédéric Longuépée, directeur général adjoint en charge des activités commerciales.
Il reste en effet encore du travail pour devenir l'égal des grosses cylindrées européennes et la notoriété du club, certes grandissante, possède une énorme marge de progression malgré la présence du PSG dans le top 8 de la Ligue des champions depuis deux saisons. Il n'y avait pas foule pour accueillir les joueurs à leur arrivée dans la capitale chinoise mercredi, une petite cinquantaine de supporteurs les attendant sagement à l'entrée de leur hôtel. L'attroupement ne semblait d'ailleurs pas très spontané, les fans ayant demandé aux journalistes français présents de leur apprendre rapidement quelques chants à la gloire du club de la capitale.
« Cette course ne s'arrêtera pas demain, a expliqué M. Longuépée. Le club envisage non seulement de devenir un grand acteur du football européen en gagnant la Ligue des champions, mais également l'une des marques de sport les plus importantes dans le monde. »

(Source : AFP)

Le football français part à la conquête du marché asiatique avec le Trophée des champions entre le Paris SG et Guingamp, demain à Pékin, un match d'avant-saison devenu depuis cinq ans un outil de promotion à l'international.Après l'Afrique (Radès en Tunisie, Tanger au Maroc et Libreville) et l'Amérique du Nord (Montréal et New York), la Ligue de football professionnel souhaite...

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