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Liban - Le commentaire

Deux scénarios pour l’élection rapide d’un président

Après les prises de position de la plupart des autorités politiques et religieuses appuyant l'élection d'un candidat consensuel à la présidence de la République, serait-il possible d'organiser l'élection présidentielle dans le proche avenir ? C'est la question qui se pose actuellement dans les milieux politiques et journalistiques. Les scénarios peuvent être les suivants : soit toutes les parties s'entendent sur un candidat unique et se rendent au Parlement pour l'élire, dans un scénario qui ressemblerait à l'élection de Michel Sleiman en 2008, soit certaines parties restent opposées à l'adoption d'un candidat unique et une séance d'élection est fixée au cours de laquelle un candidat est élu à la majorité des voix des présents, après que le quorum des deux tiers aura été assuré.
Ces deux scénarios sont devenus envisageables depuis que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a estimé ouvertement qu'il n'est pas possible d'élire l'un des quatre pôles chrétiens à la tête de la République. Dans ce cas, il faut donc rechercher des candidats d'entente ou consensuels. Dans le même temps, le leader des Forces libanaises Samir Geagea a déclaré qu'il serait prêt à retirer sa candidature s'il y avait un accord autour du nom d'un autre candidat. Le Hezbollah, de son côté, continue de lier le sort de la présidence à la position du général Michel Aoun, tout en se prononçant pour un candidat d'entente.
Des sources du 14 Mars estiment à cet égard que si le Hezbollah voulait réellement un candidat d'entente, il aurait demandé au général Aoun de retirer sa candidature pour ouvrir la voie à celle d'un autre, exactement comme se propose de le faire Samir Geagea. Tant que le Hezbollah maintiendra le flou sur sa position réelle, le camp adverse pensera en toute légitimité qu'au fond, il ne veut pas faciliter l'élection d'un nouveau président, et cela en attendant de recevoir un signal – voire un mot d'ordre – de la part de l'Iran. En effet, de nombreux milieux politiques estiment que l'Iran n'a pas encore fait son choix sur le dossier libanais en attendant que se précisent les développements en Irak et à Gaza, ainsi que la suite des négociations avec l'Occident au sujet de son dossier nucléaire.
Les milieux du 14 Mars estiment, dans ce contexte, que l'apparente concession du Hezbollah lorsqu'il affirme vouloir un président consensuel vise essentiellement à provoquer des dissensions au sein du 14 Mars... Pourtant, les milieux politiques sont convaincus que la situation interne ne peut supporter encore plus de perte de temps, d'autant qu'à partir du 20 août, il faudra aussi trancher le sort du Parlement, puisque c'est à ce moment-là que commencera le délai constitutionnel pour la convocation du corps électoral. Ce sera donc un nouveau problème à ajouter à ceux qui existent déjà et qui risquent d'aboutir à un État dont les institutions sont totalement paralysées. Sans président et avec un Parlement au mandat deux fois prorogé, il y a des possibilités que le gouvernement devienne lui aussi chargé d'expédier les affaires courantes. C'est pourquoi, à une période aussi délicate et sensible pour le Liban et la région, la meilleure solution serait que les députés décident d'être solidaires avec leur pays, comme ils l'ont fait pour Gaza et pour les chrétiens de Mossoul, en accomplissant leur devoir d'élire un président avant toute autre décision.

Après les prises de position de la plupart des autorités politiques et religieuses appuyant l'élection d'un candidat consensuel à la présidence de la République, serait-il possible d'organiser l'élection présidentielle dans le proche avenir ? C'est la question qui se pose actuellement dans les milieux politiques et journalistiques. Les scénarios peuvent être les suivants : soit toutes...

commentaires (4)

Pour élire, il faut qu'il y ait candidats. Où sont-ils ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs programmes ? Si Aoun se déclare un jour candidat, comment osera-t-il prétendre être l'homme fort du pays qui fondera un Etat de droit alors qu'il est prisonnier, politiquement, de la milice illégale Hezbollah qui jouit impunément depuis des décennies du rôle d'Etat dans l'Etat et qui creuse, de par ses engagements irresponsables et imbéciles chez l'ennemi, la tombe du Liban ? Sauf s'il (Aoun) cesse, au risque de sa vie, d'être le petit suiviste des mercenaires.

Robert Malek

12 h 50, le 31 juillet 2014

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Commentaires (4)

  • Pour élire, il faut qu'il y ait candidats. Où sont-ils ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs programmes ? Si Aoun se déclare un jour candidat, comment osera-t-il prétendre être l'homme fort du pays qui fondera un Etat de droit alors qu'il est prisonnier, politiquement, de la milice illégale Hezbollah qui jouit impunément depuis des décennies du rôle d'Etat dans l'Etat et qui creuse, de par ses engagements irresponsables et imbéciles chez l'ennemi, la tombe du Liban ? Sauf s'il (Aoun) cesse, au risque de sa vie, d'être le petit suiviste des mercenaires.

    Robert Malek

    12 h 50, le 31 juillet 2014

  • Non et mille fois non, M. Khoury ! L'unique et seule banale issue est celle-ci : Faudrait que le Hakîm Samîr et ses öûééétes enfin réalisent qu'il faudrait en fin de compte ne choisir pour cette présidentielle que le plus "sympathique" chez les chrétiens et chez tous les autres libanais même si musulmans ! Et donc, le caporal. Arrêtons SVP tous ces salamalecs, et que l'on choisisse le Bigaradier qui est, lui, le plus apte n'est-ce pas à mériter briguer cette si "indispensable" présidentielle. Lui qu'on a déjà malheureusement essayé entre 88 et 90, et qui a plus que tout autre réussi à cause de ses actes, à faire entrer en force les bääSSyriens chez nous ici, qui ont réussi de ce fait à pomper les richesses des Libanais et à pousser à la désintégration de notre État !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 13, le 31 juillet 2014

  • 3AYB DE PARLER DE SCÉNARIOS ! AVONS-NOUS À CHOISIR ENTRE GARY COOPER OU FRANK SINATRA ? QUE LA DÉMOCRATIE PARLE LA PREMIÈRE. TOUS AU PARLEMENT POUR ÉLIRE DÉMOCRATIQUEMENT UN PRÉSIDENT. CEUX QUI BOYCOTTENT SONT ACCUSÉS DE LÈSE-DÉMOCRATIE ! MAIS PUISQUE L'ABRUTISSEMENT EST SI ANCRÉ DANS LES COEURS ET LES ESPRITS RANCUNIERS ET HAINEUX DE TOUS NOS ABRUTIS... ET PUISQUE LA SITUATION EST CE QU'ELLE EST... DISCUTEZ DES PROPOSITIONS MÊME IDIOTES DE L'ISSIME... EN PRÉSENTANT VOS PLUS IDIOTES AUSSI... ET QUE L'UN SE RETRACTE AU PROFIT DE L'AUTRE POUR SAUVER LE PAYS DE L'ABYSSE Où VOUS L'AVEZ POUSSÉ... SINON... QUE LA MALÉDICTION DIVINE TOMBE COMME UN FEU SUR LES TÊTES RESPONSABLES... ___ CHER PATRIARCHE RAÏ, PRENEZ LA COMMANDE, DIEU LE VEUT... LES CHRÉTIENS LE VEULENT... ENVOYEZ AU DIABLE L'ABRUTISSEMENT UNE FOIS POUR TOUTE !!! NETTOYEZ LES BOUES DE VOTRE BERGERIE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 02, le 31 juillet 2014

  • Pourquoi donc tous ces scenarios utopiques M. Abi Akl? La solution est bien simple. Il suffirait que les FL se rendent compte qu'il faudrait élire le candidat le plus populaire chez les chrétiens et chez l'ensemble des libanais de toutes confessions, à savoir le général Aoun. Qu'on cesse de tergiverser et que l'on élise celui qui mérite ce poste le plus et celui qui contribuera sans doute plus que tout autre à unir les libanais et à fonder un état de droit!

    Sami Najjar

    02 h 34, le 31 juillet 2014

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