L’ancien député Hbous blessé par balle, la piste criminelle serait écartée

L'ancien député alaouite de Tripoli Ahmad Hbous a été transporté hier dans un état très critique à l'hôpital Haïkal, au Koura, après avoir été atteint d'une balle, tirée de son propre revolver, qui s'est logée près du cerveau. L'ancien député se serait tiré la balle accidentellement en nettoyant son revolver, selon la version qui a été donnée hier et qui a été corroborée, devant les caméras des télévisions, par le chef de la gendarmerie des Forces de sécurité intérieure (FSI) à Tripoli, le général Bassam el-Ayoubi. Une autre version a circulé, selon laquelle la balle aurait été tirée par son garde du corps, également par accident. D'autres sources ont été jusqu'à avancer l'hypothèse d'un suicide. L'ancien député demeurait en soirée dans un état très critique, entre la vie et la mort.

Des sources à Tripoli interrogées par L'Orient-Le Jour s'accordent à dire que « la piste criminelle est à écarter ». Cette information a été confirmée par le général Ayoubi ainsi que par la famille de l'ancien député. Cette dernière, citée par l'agence al-Markaziya, a déploré « que des rumeurs et de fausses informations circulent autour d'un incident qui est dû à la fatalité ». La direction de l'hôpital Albert Haïkal a également incité les médias à la prudence. La nouvelle de la mort de l'ancien député s'était en effet répandue en journée, avant d'être démentie.

Ahmad Hbous avait été élu une première fois comme député alaouite de Tripoli en 1996, avec un nombre record de voix de plus de 123 000 dans la circonscription du Liban-Nord. Il a été réélu en 2000. Il s'est souvent dit convaincu que l'accord de Taëf a donné à sa communauté ses droits au Liban. Considéré comme l'une des personnalités les plus éminentes de la communauté alaouite, il n'était ni allié ni opposé à Ali Eid, fondateur du Parti arabe démocratique (alaouite), et à son fils Rifaat.