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Culture - Spectacle

La quête d’extase des derviches tourneurs

À l'occasion de deux représentations successives le week-end passé, les derviches ont fait tourner les têtes des spectateurs à l'hôtel Mövenpick de Beyrouth.

Pour une meilleure communion avec Dieu. Photos Natheer Halawani

Malgré plusieurs rangées vides, le spectacle commence à 21h45 avec l'arrivée de quatre musiciens sur scène. Ils interprètent une musique instrumentale soufie avec une dextérité et une concentration impressionnantes. Flûte-ney, oud, cithare-qanun, les tambours kudum et bendir, tous les instruments qui enrichissent les mélodies mélancoliques de la musique mevlevi sont bien là. En fermant les yeux, le public pourrait ressentir les fragrances et l'ambiance stambouliotes de Sultanahmet. Après une vingtaine de minutes d'harmonies précieuses et une dernière accélération de tempo, les musiciens partent se changer. Ils revêtent les habits traditionnels et réinvestissent la scène, accompagnés par trois « mounchidin ».
Le public est invité à ne pas applaudir avant l'entrée des derviches tourneurs afin de ne pas troubler leur quiétude. Ils viennent saluer l'audience tour à tour et s'agenouillent en ligne. Un silence religieux se fait : place au recueillement et à la méditation. La sema, danse extatique des mevlevis, mêle symbolisme religieux et philosophique.
Les derviches se saluent mutuellement dans un mouvement circulatoire. Ils se débarrassent de leurs capes noires – symbolisant l'enveloppe matérielle et charnelle – et laissent apparaître leurs larges robes blanches et immaculées. Les lumières bleutées mettent en valeur leurs costumes et leurs toques coniques. Ils tournoient doucement pour commencer, avant d'accélérer. Une main vers le ciel afin de se rapprocher de Dieu, l'autre tournée vers le sol pour propager la parole religieuse. Les danseurs font voltiger leurs robes avec grâce et poésie. Ils cherchent à entrer en communion avec Dieu en modifiant leurs états de conscience et de perception. Leurs mouvements fluides, répétitifs et rigoureux hypnotisent le public. Les robes tournoyantes donnent l'illusion que leur envol est proche.
Lorsque la musique se tait, les mounchidin prennent la relève. Les derviches remettent leurs capes noires et saluent de nouveau de manière très ritualisée. Ils quittent le rond central avant que les musiciens ne les suivent. Les applaudissements se font timides, car respectueux, mais le public est charmé par la sema turque.

Malgré plusieurs rangées vides, le spectacle commence à 21h45 avec l'arrivée de quatre musiciens sur scène. Ils interprètent une musique instrumentale soufie avec une dextérité et une concentration impressionnantes. Flûte-ney, oud, cithare-qanun, les tambours kudum et bendir, tous les instruments qui enrichissent les mélodies mélancoliques de la musique mevlevi sont bien là. En...

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