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Économie - Croissance

Réunion du Comité monétaire : la Fed devrait garder le cap

L'économie américaine a rebondi avec vigueur au deuxième trimestre, selon les chiffres officiels publiés hier alors que le Comité monétaire de la Réserve fédérale achève une réunion sur la politique monétaire.

Les analystes américains s’attendent à la poursuite d’une modeste diminution de 10 milliards de dollars des achats d’actifs, comme la Fed le fait à chaque réunion depuis le début de l’année.

La croissance de l'économie des États-Unis a affiché un rebond de 4 % en rythme annualisé, surprenant les analystes qui tablaient sur une progression de 3,2 %. En outre, la vive contraction du premier trimestre, provoquée essentiellement par les conséquences d'un hiver long et rigoureux, a été légèrement révisée en hausse pour ne plus montrer qu'un recul de 2,1 % au lieu de 2,9 %, précédemment estimé.
Cette reprise en flèche de l'activité traduit « un retour des investissements dans les stocks, un rebond des exportations, une accélération des dépenses de consommation et un revirement des dépenses des États et collectivités locales », a affirmé le ministère du Commerce dans un communiqué. Au rang des bonnes nouvelles, les dépenses de consommation ont retrouvé un niveau correct (+2,5 % après 1,2 % au premier trimestre), les dépenses de biens durables, comme les voitures ou les équipements électroménagers d'une durée de vie de plus de quatre ans, faisant un bond de 14 %, au plus haut depuis 2009. La consommation représente les deux tiers de l'économie américaine.
Cela devrait conforter la Réserve fédérale américaine (Fed) dans l'idée que l'économie du pays peut aisément supporter le retrait total de son soutien monétaire, prévu en octobre.
Hier en fin d'après-midi, le Comité de politique monétaire (Fomc) a publié un communiqué où il devrait laisser les taux directeurs inchangés, proches de zéro comme ils le sont depuis fin 2008.
Les analystes s'attendent en outre à la poursuite d'une modeste diminution de 10 milliards de dollars des achats d'actifs, comme la Fed le fait à chaque réunion depuis le début de l'année. Ces achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires, destinés à soutenir l'économie, devraient ainsi se conclure en octobre. Ils se montaient à 85 milliards de dollars par mois l'année dernière. Ils devraient ainsi descendre à 25 milliards de dollars, déclare l'AFP.
« La Fed est en mode de pilotage automatique pour l'instant », affirmait Carsten Fritsch, pour Commerzbank Research, mais « toute phrase de commentaire surprise dans le communiqué » sur la conjoncture pourrait faire vivement réagir les marchés. « On n'attend guère de nouvelles à l'issue de la réunion du Fomc mais cela pèse toujours sur les marchés », ajoutait l'économiste indépendant Joel Naroff. La Fed pourrait toutefois être attentive au progrès de l'inflation publié dans les chiffres d'hier. Selon l'indice PCE associé aux dépenses de consommation au deuxième trimestre, l'inflation a atteint 2,3 % contre 1,4 % au premier trimestre.
Selon l'économiste Paul Ashworth de Capital Economics, le bon chiffre du PIB pourrait « persuader la Fed de commencer à relever les taux en mars ». Jusqu'ici les analystes tablent sur une première hausse des taux après la fin du stimulus exceptionnel vers avril 2015. Pour Chris Williamson de Markit, le fort rythme d'expansion du deuxième trimestre « devrait montrer un peu de modération » pour le reste de l'année, ce qui devrait conduire la Fed « à continuer à réduire ses achats d'actifs sans envisager de relèvement des taux avant la mi-2015 ». Mais la Fed aura surtout ses yeux rivés sur les chiffres de l'emploi qui seront publiés vendredi pour le mois de juillet.
Les analystes s'attendent à ce que le taux de chômage se maintienne à 6,1 % après l'embellie du marché du travail en juin. Ils prévoient 220 000 créations d'emplois. À la surprise des marchés, le taux de chômage aux États-Unis s'était replié de 0,2 point en juin par rapport à mai pour s'établir à son plus bas niveau depuis près de six ans, grâce à de fortes créations d'emplois (288 000).Toutefois, selon l'indicateur avancé de la société de services informatiques ADP publié hier et qui ne se focalise que sur les créations d'emplois dans le secteur privé, celles-ci ont été décevantes en juillet à 218 000 contre 281 000 en juin.

La croissance de l'économie des États-Unis a affiché un rebond de 4 % en rythme annualisé, surprenant les analystes qui tablaient sur une progression de 3,2 %. En outre, la vive contraction du premier trimestre, provoquée essentiellement par les conséquences d'un hiver long et rigoureux, a été légèrement révisée en hausse pour ne plus montrer qu'un recul de 2,1 % au lieu de 2,9 %,...

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