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À La Une - Ukraine

Européens et Américains frappent l'économie russe

Kiev enregistre une avancée sur le terrain.

Le président américain Barack Obama a annoncé le 29 juillet 2014 une série de sanctions économiques contre la Russie. Nicholas KAMM/AFP

Le président américain Barack Obama a annoncé mardi, dans la foulée des Européens, une série de sanctions économiques contre la Russie, accusée de déstabiliser l'est de l'Ukraine, tout en rejetant l'idée que le monde était entré dans une "nouvelle guerre froide".

Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont intensifié leur offensive et revendiqué mardi de nouvelles prises, notamment le village de Stepanivka, à environ 80 kilomètres à l'est de Donetsk. Cette zone, située entre la frontière russe et le site où le Boeing malaisien s'est écrasé, est le théâtre de violents combats ces derniers jours.

"Aujourd'hui, les Etats-Unis imposent de nouvelles sanctions sur des secteurs clés de l'économie russe : l'énergie, l'armement, la finance", a déclaré M. Obama depuis la Maison Blanche, quelques heures après l'annonce, à Bruxelles, d'une série de mesures pour bloquer l'accès aux marchés financiers européens des entreprises et banques russes et interdire toute nouvelle vente d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie.

Déplorant que la Russie s'isole de la communauté internationale "après des décennies de réels progrès", M. Obama a souligné que cette situation n'était pas inéluctable : "C'est un choix que la Russie et le président (Vladimir) Poutine en particulier ont fait", a-t-il lancé.
"Ce n'est pas une nouvelle guerre froide", a-t-il cependant estimé. "C'est un problème très spécifique lié à l'attitude de la Russie qui refuse de reconnaître que l'Ukraine peut suivre sa propre voie".

L'Union européenne a durci sa position depuis le crash mi-juillet d'un avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, attribué à un tir de missile par les séparatistes prorusses. Ce drame, qui a coûté la vie à 298 personnes dont près de 200 Néerlandais, a poussé les Européens à frapper l'économie russe et à passer à la "phase 3" de leurs sanctions.

Les capitales ont bataillé ferme pour que l'impact des sanctions sur leurs économies soit "aussi équilibré que possible", a affirmé le Premier ministre finlandais Alexander Stubb.
Pour le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, les sanctions européennes constituent un "avertissement fort". "La déstabilisation de l'Ukraine ou de tout autre pays voisin aura des coûts énormes pour l'économie russe", a-t-il averti. "Nos appels sont restés lettre morte (...) les armes et les combattants continuent d'affluer en Ukraine depuis la Russie".



"Inévitable"
Ce geste était "inévitable", a estimé pour sa part la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a appelé le pouvoir russe "à emprunter la voie de la désescalade et de la coopération" dans le conflit en Ukraine.
Pour M. Obama, le fait que les Européens, qui ont des liens économiques étroits avec la Russie, aient adopté ces mesures, démontre que "la patience de l'Europe vis-à-vis du président Poutine, dont les mots ne sont pas suivis d'actes, s'effrite".

Le Trésor américain a précisé que les Etats-Unis interdisaient désormais aux Américains d'effectuer certaines transactions impliquant des financements sur le long terme avec la VTB, deuxième banque de Russie, la Banque de Moscou, qui est une de ses filiales, ainsi que la Banque agricole russe.

Les mesures prises par l'Europe ne seront pas rétroactives dans le domaine de la défense, permettant à la France d'honorer son contrat de vente de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie, au grand dam de pays comme la Lituanie, en faveur de la méthode forte à l'encontre de Moscou.

Les Européens ont également décidé de bloquer les avoirs de huit personnes, dont quatre hommes d'affaires russes proche du président Poutine, accusés de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l'est de l'Ukraine. Leur identité sera connue mercredi.

Dix militaires ukrainiens tués
Pour le troisième jour d'affilée, les experts néerlandais et australiens ont renoncé mardi à se rendre sur les lieux de l'accident où demeurent débris et dépouilles, chaque jour qui passe rendant l'enquête sur la catastrophe aérienne plus compliquée.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a appelé le président ukrainien Petro Porochenko pour demander l'arrêt des combats près du site, qui constituent, selon Moscou, une violation de la résolution votée à l'ONU après le drame du vol MH17.

"Les militaires ukrainiens ne mènent aucun combat sur la zone de la catastrophe. Cette zone est bloquée par les terroristes", s'est défendu un porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko.
Il a cependant ajouté que les forces ukrainiennes faisaient "tout leur possible pour libérer cette zone" et indiqué que dix militaires ukrainiens avaient péri au cours des dernières 24 heures.

Plusieurs entreprises européennes ont prévenu que leur activité pourrait pâtir de nouvelles sanctions contre la Russie. Parmi elles, le pétrolier BP, actionnaire à 19,75% du groupe public russe Rosneft.
Des banques étrangères notamment françaises font face à des "risques accrus de défaut" de paiement en Russie en raison de l'escalade de la crise en Ukraine, a également mis en garde le Fonds monétaire international.

Sur les marchés russes, malgré la hausse des taux surprise annoncée vendredi par la Banque centrale russe, le rouble a chuté mardi à ses plus bas niveaux depuis deux mois face à l'euro.

 

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Le président américain Barack Obama a annoncé mardi, dans la foulée des Européens, une série de sanctions économiques contre la Russie, accusée de déstabiliser l'est de l'Ukraine, tout en rejetant l'idée que le monde était entré dans une "nouvelle guerre froide".Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont intensifié leur offensive et revendiqué mardi de nouvelles prises, notamment...

commentaires (5)

CORRECTION ! Merci : ".... Fédération de steppes glacées tutti frutti signalée existante juste pour encore peu de temps...."

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 40, le 01 août 2014

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Commentaires (5)

  • CORRECTION ! Merci : ".... Fédération de steppes glacées tutti frutti signalée existante juste pour encore peu de temps...."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 40, le 01 août 2014

  • GARE... AUX RICOCHETS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 00, le 31 juillet 2014

  • Une guerre froide pour une Russie qui veut redevenir une grande puissance .

    Sabbagha Antoine

    16 h 29, le 30 juillet 2014

  • En brocardant autant le poutinien Nain, on frôle la goujaterie. Mais le monde entier admet qu’en paravent du Sous-développement dans cette occidentalisée "mongolie", il est parfait, qu’il crée du néo-Sous-développé. Tout un chacun s’accorde qu’1 Nabot simplet formé since l’éternité par une camarilla de goupillons toutes narines au vent, est un Gnome de chez Gnome breveté. Il se fait qu’un Mongolo-sibérien 1 fois sa Vodka assurée, le béjaune se révèle un grimpion d’une telle souplesse, dépourvu d’entregent et d’audace même si pathétiques. En effet, toute métamorphose d’1 puiné est une impossibilité. Et que dire de l’impavidité du trio de choc de cette insignifiance : "le cosaque, le KGBiste et l’apparatchik ; brelan patenté ne dérogeant jamais à la lourdinguerie pâmé. Au + pour encore peu d’années, buffa fabula est oblige, ils espèrent les niais un remake style URSS ! Et assènent, cultureux, que pour conjoncturer "Mèèère Russie, son gaz…. et son essence !", faut scruter les "exégètes" ou adorateurs alentour : du fidèle féal au bourru cosaque ou pas qui rudoie, pour finir par s’aplatir en passant par le confit en onctuosité. "Fédération" de steppes glacées signalée existante juste pour encore peu de temps, faudra du talent pour lui faire éviter les griffes d’1 Amérique et d’1 Europe amatrices d’embardées, et As(de)pi(cs)que dans le bonneteau. Et même si elle est confirmée évanescente, cette morne steppe devrait se méfier quand bien même de ce style d’As(de)pics(que) !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 58, le 30 juillet 2014

  • ERREUR À DOUBLE TRANCHANTS POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    05 h 57, le 30 juillet 2014

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