Le gouvernement canadien a retiré à une famille libanaise la citoyenneté canadienne et lui a infligé une amende de 63.000 dollars pour fraude, dans le cadre d'un vaste plan des autorités visant à identifier les cas de fraude à la nationalité, rapporte le journal canadien National Post.
La famille Houchaimé, composée du père, de la mère et de leurs deux filles, a signé les formulaires de citoyenneté affirmant avoir vécu au Canada les quatre années précédant l'obtention de la citoyenneté, alors qu'elle se trouvait effectivement aux Émirats arabes unis.
Les mensonges colportés par cette famille et ses tentatives de faire appel de la décision des autorités d'Ottawa lui ont valu non seulement le retrait de la citoyenneté, acquise en 2008, mais aussi une amende de 63.442 dollars.
"Il s'agit d'une punition historique associée aux cas les plus graves, notamment les criminels de guerre nazis qui ont caché leur implication dans des atrocités en fuyant au Canada après la Seconde Guerre mondiale", écrit le journal.
Quelque 11.000 personnes de plus de 100 pays, et soupçonnées de fraude, sont visées par le plan du gouvernement canadien.
"La citoyenneté canadienne n'est pas à vendre. Le gouvernement canadien prend des mesures pour retirer la citoyenneté à ceux qui l'ont obtenue par la fraude en affirmant séjourner au Canada alors qu'ils vivaient à l'étranger la plupart du temps ou tout le temps", a affirmé une porte-parole du ministère de l'Immigration, Nancy Caron. Ce plan avait été annoncé en 2012.
"Le gouvernement n'a pas agi de cette façon avec des cas similaires dans le passé", a indiqué l'avocat de la famille libanaise Robert Rastorp. "Je ne crois pas qu'il s'agit du dernier cas que nous verrons", a-t-il dit.
La famille libanaise est arrivée au Canada le 16 août 2004. En 2008, chaque membre de la famille a obtenu la citoyenneté canadienne.
Boutros Naïm Houchaimé, le père, a indiqué avoir vécu au Canada les quatre années précédant sa demande de citoyenneté, à l'exception de 15 voyages totalisant 307 jours en dehors du sol canadien. Le Canada a cependant demandé aux Émirats arabes unis les informations sur les entrées et sorties de leur territoire relatives à cet homme.
"M. Houchaimé passait la grande majorité de son temps à Dubaï durant cette période, quittant périodiquement les Émirats pour de courts voyages", a affirmé la juge Anne Mactavish.
Jacqueline el-Ksayer, la mère, a indiqué pour sa part avoir quitté le Canada sept fois pour un total de 133 jours durant les quatre années avant l'obtention de la citoyenneté, alors qu'elle avait quitté le pays un mois après son arrivée en 2004 pour regagner Dubaï.
Jennifer Houchaimé, l'une des filles, a indiqué avoir quitté le Canada trois fois. Elle était en fait retournée à Dubaï un mois après son arrivée sur le territoire canadien en 2004. Sa sœur Lynn Houchaimé, est elle aussi rentrée à Dubaï le 7 septembre 2004.
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commentaires (2)
Cette sempiternelle "ritournelle" de la naturalisation bidon est si rituelle ; elle qui repasse sans vergogne les plats tant elle se baigne dans la même eau usitée ! Les diasporiques revivent les mêmes péripéties non vieillies, paresse levantine oblige en un vrai deçà méditerranéen insipide même si expatriée en 1 au-delà outre-Atlantique, pour souligner la récurrence dans la mouise indigène. Preuve que le souffle-soufflet pseudo-phénicisé vite essoufflé est pâmé, ils (s')inventent moult tours de passe-passe que même les libânneries n’arrive pas à échauffer. Ainsi de cette "mouchkila" feinte de chicaneurs s’auto-stimulant à propos de ce thème anodin : faut-il priver le si "malin" d’une naturalisation empruntée ? Le résultat de ce "Zajal" local est que ce thème ne présente guère d’intérêt ; hors saison ; alors que les problèmes vrais continuent de le harasser. Tribut rendu à ce "Zajal" si ébaubi, on en vient à l'évidence : vu qu’1 pseudo-canadien ne gouverne Rien, il est inutile qu’il déblatère sur du constitutionnel qu’il ne pige point. Ses thuriféraires ont beau jeu de constater qu’il ne méritait que des éloges vu la maîtrise d’1 si légendaire insignifiance, il n’en avait pas toujours été ainsi, lui qui n’avait pas hésité à s’aventurer hors clous institutionnels. Et d’insister sur le fait que ce système mis au point étant "héréditaire", on pouvait tomber ainsi sur n’importe quelle "portée" en tant, e.g., que digne héritière... Yâ téëtîréééh !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
10 h 06, le 30 juillet 2014